Cela commence très bien avec l'excellente reprise de « Filthy Mc Nasty » d'Horace Silver (qui est tout de même à l'origine de l'appellation Jazz Funky - jusque là un terme insultant sur l'odeur supposée des noirs- avec son « Opus De Funk » dix ans avant James Brown) par le saxophoniste Allen Hoist dans une version produite par 4hero avec une trompette à la Donald Byrd période en ses funkys « Jazz Soul Years » sur un rythme samba broken avec cuica irrésistible.
Une plage de clavé Cubaine et un soupir féminin plus loin, on aborde « Just Come By », un thème des Nubians (les Afro-Bordelaises Helène et Célia Faussart ayant grandi au Cameroun) à la bonne chanteuse sensuelle acidulée franglo-Soul et avec le batteur Eric Pierre remixé Dance Culture par Greg Gauthier (comme « Let Them Come » de Dan Electro , cathédrale électro rythmée à la voix preachant son Gospel entre James Brown et Soul Sister déjantée) : une pure plage de douceurs alcalines synthétisées qui vous emmènera jusqu'au bout de vos nuits d'hiver jusqu'au retour de l'été.
« Boogie » est plus electro et remixé mais on peut planer sur la basse disco, s'envoler sur les nappes de synthés et les vocaux sont entraînants, comme samplés du « Lady's Night » de Kool And The Gang égènant ce « Boogie », agrémentés d'une féminine diode criant rebondissant comme une balle de ping pong, suivis d'une flûte roots et d'une voix électro hallucinante dans l'aïgu avec une belle progression harmonique.
Sur « No One's Gonna Stop Us Now », on trouve le chanteur Soul anglais Noel Mc Koy bien servi par une bonne rythmique bien groovy, avec une liberté vocale à la Jamiroquai. Enfin, si « Please Mister Postman » est une reprise du premier tube des Marvelettes pour la Tamla Motown en 1961, il n'en reste que quelques vocaux sur un rythme disco et des synthés et voix stellaires mais c'est agréable.
C'est cette formation qui termine la compilation de dernières perles marines ou stellaires, Jazz acoustique à la « Return To Forever » pour « Leonard », Afro-cubain pour l' « Afro Blue » de Mongo Santamaria qui séduisit John Coltrane lui-même, chanté comme « Summertime », plus Jazz, par la voix plus mûre de la seconde chanteuse de l'orchestre, à la Linda Mangeard.