Si encore nous vivions en Angleterre, je pourrais éventuellement comprendre en quoi cet anniversaire nous concerne aussi intensément. Mais dans la mesure où nous sommes Français, j’avoue que j’ai un peu de mal. Bien sûr les têtes couronnées nous fascinent, bien sûr les comptes de fées qui virent au cauchemar ont quelque chose d’universellement jouissif, bien sûr la "princesse du peuple" a eu le goût exquis de se crasher sur le territoire national, bien sûr cette fin d’été qui s’étire, une fois le mauvais temps, les incendies et les embouteillages consommés, il faut bien que nous la comblions, mais tout cela suffit-il à expliquer ce déchaînement ?
On sait pourtant qu’il y aurait moyen (pour peu qu’on le veuille réellement) de traiter l’événement de façon intelligente, l’un des derniers exemples en date est d’ailleurs The Queen, le film de Frears. Mais cela coûte un peu plus cher : il faut réfléchir.
Du coup, mieux vaut donner la parole à de pseudos-experts qui vont nous expliquer sans rire que le pauv’ Charles il aura beau faire, même quand il mourra on dira "et voilà, l’ex-mari de Diana vient de mourir !", alors que pourtant c’est pas un mauvais bougre dans le fond le Charles, etc. etc.
Enfin bon au cas où nous en doutions, l’adage consistant à affirmer que tout peut toujours être pire se confirmera à la télévision française en 2007-2008.