Amazon n'inspire guère confiance, même pas toujours à l'internaute qui s'apprête à acheter un produit dans ses étals, se demandant s'il arrivera vraiment dans les temps impartis. Or, un récent entrefilet dans un journal montrait qu'à Coffeyville, cité du Kansas, Amazon était le plus gros employeur, et que ses employés ont bénéficié des largesses de la firme. Lesquelles ? Mystère.
Que fait Amazon pour vous aujourd'hui ?
Slate a décidé de mener sa petite enquête sur le sujet et rapporte que l'on ne trouvera nulle part des subventions, des dons caritatifs ou des soutiens à l'activité artistique locale. Au contraire, Barnes & Noble, pour chaîne qu'elle soit - pas chienne, hein... - montre dans ses rapports d'activité des actions régulières en faveur de la communauté. C'est le cas de plusieurs firmes dégageant des milliards de dollars, et en matière de milliards, Amazon en avait annoncé 19,17 pour l'an passé.
Contactant la directrice de la communication, Patty Smith, Slate pose donc ses questions : qu'en est-il de la politique philanthropique d'Aamzon ? Silence. Emails sans retour, appels sans réponse... le désert. Alors, Slate s'interroge et spécule. Deux possibilités lui viennent à l'esprit : soit Amazon est d'une discrétion exemplaire, prodiguant ses bienfaits dans le plus total anonymat. Mais connaissant la firme, c'est peu probable.
Rien...
Soit... « il y a des stands de vente de limonade qui versent plus aux oeuvres caritatives qu'Amazon », conclut-il. On sait par exemple que le Fondation Bill et Melinda Gates fait des dons réguliers pour des programmes éducatifs, ou à destination de bibliothèques. Bille oeuvre même contre les maladies qui frappent dans les pays pauvres. Et la liste est longue... Alors quid d'Amazon ? Pour l'économiste John Roemer, « redresser les injustices ne devrait pas être l'apanage des oeuvres de charité (ni du mécénat d'entreprise), mais plutôt un devoir d'État. »
De fait, les entreprises sont des entités morales avec des responsabilités sociales, et Amazon à ce titre devrait avoir une participation comme tant d'autres, estime Slate. Voilà quelque temps, on se souvient que la firme avait pesté lorsque l'État de New York avait décidé de voter une taxe sur les cybermarchands, pour rétablir un certain équilibre avec les boutiques physiquement installée dans l'État. Probablement n'est-il pas nécessaire de pousser plus loin les recherches...
Et qu'on ne se laisse pas avoir par l'opération menée avec OLPC, où Amazon propose d'acheter deux XO et d'en offrir un à un enfant.
Nous avons contacté Amazon France pour savoir ce qu'il en était sous nos latitudes... Juste pour la forme, hein...