source: L'Union
Le groupe d'énergie français EDF est à nouveau dans le collimateur de la Commission européenne, qui a perquisitionné dans ses locaux car elle le soupçonne d'abuser de sa position dominante en France pour gonfler artificiellement les prix de l'électricité.
Cette « possible manipulation des prix de gros » peut avoir des « effets potentiellement néfastes sur les prix payés par les industriels et par les consommateurs privés », a commenté son porte-parole pour les questions de concurrence, Jonathan Todd.
Bruxelles soupçonne EDF, fournisseur historique d'électricité en France toujours détenu à 84,66 % par l'État, de profiter de la position incontournable qu'il a conservé sur son marché domestique malgré la libéralisation.
Une porte-parole d'EDF a confirmé « que des investigations engagées par la Commission européenne sont en cours et (que) l'entreprise apporte bien sûr tout son concours ». EDF comme Bruxelles n'ont pas été plus bavards sur les faits reprochés.
Jonathan Todd a rappelé hier « une enquête similaire en Allemagne » concernant le groupe EON. Elle a été classée sans suite en 2008, quand l'allemand avait accepté de céder des capacités de production pour un volume de quelque 5.000 mégawatts, et de vendre son réseau de transport à très…