Tout avait commencé bien avant la diffusion d'un communiqué de presse annonçant que les éditions Albert-René avaient été achetées à 60 % par le groupe Hachette. La transaction semblait convenir à chaque jusqu'à ce que Sylvie Uderzo ne fasse entendre sa voix flouée. Pour elle, Astérix avait fait un pacte avec son pire ennemi.
À compter de la semaine prochaine, alors que le Salon du livre se poursuivra calmement, les avocats se succéderont du lundi au jeudi, pour différentes audiences. La première, rapporte l'AFP, se déroulera au Conseil des prud'hommes de Paris : Sylvie entend faire reconnaître que le licenciement de son poste de directrice générale des éditions Albert-René, en décembre 2007 ne s'est pas fait selon les règles...
Le lendemain, le tribunal de commerce de Paris accueillera toute la famille pour s'assurer de la validité des pièces concernant la cession des parts d'Albert Uderzo au groupe Hachette, que conteste évidemment Sylvie Uderzo. Rappelons à ce titre, que ce dernier a vendu 40 % qu'il possédait, et que Hachette s'est procuré 20 % auprès d'Anne Goscinny détentrice des droits. Sylvie Uderzo se trouve alors minoritaire avec 40 % restants.
Dernière journée de ce marathon, le jeudi, où le tribunal de commerce de Nanterre cette fois devra procéder à l'examen d'une affaire opposant Bernard Boyer de Choisy, mari de Sylvie, et anciennement responsable de la communication à Albert-René. Cette fois c'est contre sa société BB2C que les éditions devront se défendre...
Depuis le vllage des irréductibles gaulois, notre envoyé spécial nous rapporte que l'on se demande si laisser gagner les Romains n'aurait pas épargné bien des misères... Même le druide Assurancetourix se serait frotté la barde trois fois en faisant : "Humm... Humm..."