Editis : Face à Amazon, Google et l'ebook, rester solidaires

Publié le 12 mars 2009 par Actualitté
Depuis que José Manuel Lara, patron du groupe Planeta qui avait racheté Editis s'est retrouvé à la tête de ce dernier, occupant le poste de président, pour consolider l'activité de son bébé, Alain Kouck, occupe désormais les postes de directeur général et de vice-président.
Editis, rester leader de l'édition
Dans un entretien accordé à LivresHebdo, ce dernier revient sur les rumeurs qui ont fusé depuis la nomination, pourtant assurée comme impossible de JML à la tête d'Editis. Rassurant, M. Kouck précise qu'il n'est pas question de céder Editis : selon lui JML a agi ainsi « pour bien marquer sa volonté d'investissement à long terme, afin de créer un des leaders européens de l'édition ». Quant au passage flash éclair de Christian Brégou, seuls les actionnaires sont juges, aussi, pas de commentaires.
Désormais organisée comme une société à conseil d'administration pour « fonctionner avec une gouvernance rapprochée », Editis a vu tous ses administrateurs indépendants démissionner, et M. Kouck de préciser que « la nomination de leurs successeurs est en cours ». Avec « nombreux défis que nous devons relever », Editis voit 2009 comme une année de renforcement de son activité. Ses premiers mois sont en outre conformes aux attentes.
2009 ? Gagner des parts
Les objectifs ? Gagner des parts de marché, en littérature, éducation et services, dans la prolongation de ce qui s'est fait en 2008, une année d'ailleurs légèrement « au-dessous de nos espérances, comme partout dans l'édition », ajoute M. Kouck.
Revenant également sur la dette alourdie d'Eidtis, M. Kouckj rassure également : « Planeta a toujours honoré tous ses engagements financiers. » Et pour ce faire, doit-on redouter une réorganisation ? Selon lui, optimiser est toujours possible, dans le but de « préserver nos marges », mais pour l'heure, il faut essentiellement « donner aux maisons d'édition un environnement de travail qui favorise la création, et une mise en marché des ouvrages optimale ».
Solidarité avant tout
Enfin, grande question : quid de la santé de l'industrie du livre et de ses possibilités face à la crise ? « Ce qui fait la force de la France, c'est la densité de son réseau de diffusion du livre, via les librairies, les maisons de la presse, la grande distribution, le e-commerce... », amorce M. Kouck, pour qui une collaboration en toute solidarité du SNE est fondamentale. Si l'on ne peut pas négliger les éléments Amazon et Google, pas plus que l'avènement du numérique, il « est préférable de les aborder dans le cadre d'une vision commune à l'interprofession ».