6 heures, gare Saint-Lazare
Ici, seul, je revois ton absence.
Et, si seul, je me noie de silence,
Et de cris étouffés.
Aussi seul que peut l’être
Celui qui n’est pas avec toi.
Assis, seul, face aux gens qui passent
D’un pas pressé.
Ainsi seul, l’air est étroit et le froid
Me broie sous son étreinte.
Un train s’en va.
Je relève la tête, je suis dedans.
Et je regarde ton souvenir dans la fenêtre.
Il est six heures, je suis si seul.
Nicolas Fleurot.