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M. de Filippis a gagné

Publié le 11 mars 2009 par Jmichel
Jean-Marcel Bouguereau peut être content, lui qui dénonça le scandale du mandant d’amener visant son collègue journaliste, mandat d’amener qu’établit un juge d’instruction après trois convocations infructueuses.
D’autant plus scandaleux que ce journaliste avait été, selon Jean-Marcel Bouguereau, « menotté comme un gangster, devant ses enfants », alors que le motif des poursuites engagées contre Vittorio de Filippis ne justifiaient certainement pas un tel traitement. Il semble qu’en fait M. de Filippis n’ait jamais été menotté devant ses enfants.
"Un ex-PDG de Libération traité comme un gangster pour une simple affaire de diffamation"
Suite à cette atteinte à la liberté de la presse, la ministre Rachida Dati a saisi le comité de réflexion sur la justice pénale présidé par Philippe Léger :
« Madame la Garde des Sceaux, ministre de la Justice, a souhaité que ce comité se saisisse des interrogations que suscite la mise en œuvre des mandats d’amener et examine dans quelle mesure un habeas corpus à la française serait de nature à justifier qu’un juge dédié à la seule défense des libertés soit mis en place. »

Par ailleurs, Nicolas Sarkozy fit passé le message par son confrère et ami, Maître Thierry Herzog qu’il avait nommé audit comité. Maître Herzog qui dénonce le comportement des juges d’instruction à propos d'une affaire dans laquelle il assure la défense de Jean Tiberi.
Donc faut-il s’étonner que le comité, sensible aux arguments avancés et illustrés par la mésaventure de M. de Filippis, préconise dans son rapport d’étape qu’il vient de rendre public, la suppression du juge d’instruction qui n’a comme fonction que celle d’agacer ainsi sans raison soit les journalistes, soit les élus ?
« Syndicats : le rapport Léger est un "non-événement" »
Et sans doute plus grave encore que la suppression du juge d’instruction, la disparition de la possibilité d’enclencher l’action publique par le dépôt de plainte avec constitution de partie civile.
Le parquet, sous l’autorité du Garde des Sceaux, devient le seul maître de l’opportunité des poursuites. Une minuscule brèche à ce pouvoir exclusif : la possibilité pour le juge de l'enquête et des libertés de contraindre le procureur à enquêter.
Tibery doit penser que s’il avait été aux ordres de Sarkozy au lieu d’être à ceux de Chirac, il n’aurait jamais eu les désagréments judiciaires qui l’accablent aujourd’hui. Même le fidèle Juppé doit penser un peu la même chose.
Avec Sarkozy, les affaires, ça ne fait même pas Pschitt !
Mes articles sur de Filippis :
  Angles de vue différents sur de Filippis
  Travail facile pour Philippe Léger
  Les journalistes veulent l’immunité
  Pour la protection de l’enfance

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