Magazine Culture
Après Claude Gallay, j'ai voulu me promener un peu plus longtemps dans cette ville fascinante. Thomas Mann me semblait tout indiqué ! Eh bien, j'avoue que je n'ai pas été transportée par ce livre.
Le narrateur est un écrivain reconnu, Aschenbach, descendant d'une noble famille sans trait remarquable si ce n'est sa moralité. Arrivé à Venise, il s'installe dans un hôtel et croise Tadzio, un jeune garçon charmant. Se rendant compte que sa santé supporte mal l'humidité de la ville, il cherche à partir mais fait tout pour rater son train. Il prend conscience qu'il souhaite revoir le jeune polonais. La suite n'est qu'observation de Tadzio, questions de conscience et refus de le fuir et de quitter la ville en proie à une sournoise épidémie. Tout cela est porté par un fond très classique, les références à l'art grec, aux textes latins et à l'imaginaire Apolinnien/Dionysiaque. Aschenbach se sent comme victime d'une folie amenée par le cortège de Dionysos. Des indices de son destin tragique émaillent le texte comme autant de mises en garde auxquelles le narrateur reste sourd.
Un roman lent, dans lequel il ne se passe pas grand chose, tout est très contemplatif et intérieur... Mais l'intimité et la conscience d'un écrivain allemand, c'est parfois un peu alambiqué...