Nicolas Sarkozy et le ministre des Affaires étrangères, Bernard Kouchner (Reuters)
Souhaitant une "rationalisation" des moyens de l'Etat à l'étranger, Nicolas Sarkozy demande notamment au ministre des Affaires étrangères de préparer pour la fin juin 2008 un "livre blanc" sur les réformes à apporter au Quai d'Orsay, qui gère le deuxième réseau diplomatique après celui des Etats-Unis.
Ce livre blanc sera accompagné des "projets de dispositions législatives et réglementaires (...) nécessaires pour adapter l'organisation administrative et les statuts des agents du ministère des Affaires étrangères et européennes", précise le chef de l'Etat.
L'Afrique, priorité de la politique d'aide au développement
Le président de la République demande aussi des propositions sur "la nature et l'ampleur de nos implantations à l'étranger", dans "un contexte d'intégration européenne de plus en plus forte et de volonté de création d'un réseau consulaire européen unique".
Il souhaite une "nouvelle politique de coopération et d'aide au développement", concentrant les moyens sur des "priorités géographiques et sectorielles" dont "l'Afrique" et "la santé, l'éducation, la formation et le développement durable".
"Vous saisirez l'opportunité de la création d'un service civique obligatoire pour redonner une dimension ambitieuse (...) au réseau des coopérants français à l'étranger", indique également Nicolas Sarkozy.
Une politique d'attractivité des élites étrangères
Il souhaite également un "plan de développement" du réseau scolaire de l'Agence pour l'enseignement français à l'étranger (AEFE).
Nicolas Sarkozy évoque aussi une "politique d'attractivité de la France en direction des élites étrangères, pour qu'elles viennent notamment s'y former" et "une réorganisation de notre réseau culturel" pour être "plus présent dans les nouveaux centres de foisonnement culturel, en particulier en Asie et en Amérique".
S'agissant de la future présidence française de l'Union européenne (second semestre 2008), Nicolas Sarkozy demande à Bernard Kouchner de proposer "au-delà des thèmes de l'immigration, de l'énergie, de l'environnement et de la défense, des priorités bien identifiées", telles que la croissance et l'emploi, la sécurité, la politique industrielle