La crise des subprimes est-elle comme l’estime certains, Malakine entre autres, une crise systémique (mais de quel système parle t-on vraiement?) ou n’est-elle comme le pense notre cher président qu’un avatar du système né d’un manque de transparence?
Si la solution choisie après une réflexion argumentée est la seconde, alors doit-on prendre toutes les décisions qui vont dans le sens d’une responsabilité toujours plus grande de ceux qui ne jouent pas le jeu.
Se faire taper sur les doigts est une chose, répondre devant une juridiction de ses faits et actions en est une autre. La logique voudrait donc que celui qui se prononce pour un système plus transparent au niveau de la finance et de l’industrie mondiale, donne des signes crédibles de sa volonté de faire changer les choses.
Mais voilà, adepte depuis fort longtemps de la contorsion intellectuelle, Nicolas Sarkozy vient encore une fois de faire montre d’une souplesse fort dérangeante. Bien sûr on pourra fort logiquement objecter que réaffirmer la responsabilité pénale de ceux qui abusent de leur position dans l’appareil productif national et mondial devant un parterre de chef d’entreprise n’est rien d’autre qu’une tentative inconsciente de suicide, l’on ne peut que rester duditatif.
Je m’en voudrais de passer pour un tape-sur-nico frénétique mais quand va t-on enfin dans sa cours lui indiquer que l’on ne peut intellectuellement pas faire un constat pour ensuite proposer, selon l’auditoire que l’on a en face de soi, des mesures totalement opposées?
Dépanaliser le droit des affaires c’est ouvrir en grand la porte à des abus encore plus importants. Si l’incitation et le contrôle sont des moyens de tempérer les ardeurs de certains prédateurs, que reste t-il lorsque l’on ouvre les barrières?
Les loups redeviennent des agneaux. En tout cas c’est la version sarkozyste de l’histoire.
On peut aimer se leurrer, mais perso je commence à me lasser d’un président qui dit ce qu’il fait et fait ce qu’il dit pour ensuite faire des choses qui ne correspondent pas à ce qu’il vient juste de dire et dire des choses contradictoires avec ses actes…
Les adducteurs ont une souplesse limite, un jour ils craquent…