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Leaves ( feuilles)

Publié le 11 mars 2009 par Pigiconi
Faut-il donc que le théâtre soit si compassé, convenu dans la misère humaine ?
Non pas que je veuille de la comédie musicale, mais même cet étalage de désespoir en représentation « amuse », « divertit » la galerie.
Je n’aime pas ce théâtre qui, sous prétexte de coller avec la réalité, dans son effort insensé et si peu audacieux de sur-représenter ce qui est, voire de sur-jouer la catharsis (il n’est pas anodin que l’establissement psychothérapeutique local en ait fait un témoignage digne de cette monstration, même pas impudique, mais totalement anecdotique), s’imagine recoller les morceaux d’un puzzle que toute une vie, d’homme ou de femme, ou d’enfant, ne suffit pas à recenser.
Non pas que je veuille un théâtre obscurantiste et d’intellectuels, conceptuel jusque dans la dérision mais évitant même de penser sa propre dérision. Mais à trop vouloir faciliter les choses, donner les clés et purement et simplement imiter, il en oublie jusqu’à son essence : la métaphore !
Je n’aime pas ce théâtre où l’acteur se fait l’assistant de la lecture de son spectateur. Tout doit garder son mystère ! Et vouloir s’en défaire, c’est laisser place à une récitation que même la meilleure technique sur le plateau rate toute l’incarnation paradoxale du comédien.
Je reviens de Leaves, de Lucy Caldwell, mise en scène par Mélanie Leray, du Théâtre des Lucioles. Un spectacle de plus, de cette même compagnie, que je trouve fade. Où est donc votre audace que j’avais appréciée ? Arrêter donc ce spectacle marchand, que vous vendez même dans les scènes conventionnées, comme s’il s’agissait du théâtre privé. Retrouver le sens, ne cherchez pas à produire une explication de texte.Mentions spéciales toutefois pour ces comédiennes qui interprètent Poppy et Clover.

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