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Décés de l'artiste Nicolas Primat

Publié le 11 mars 2009 par Toulouseblog
La disparition récente de Nicolas Primat a profondément touché la communauté artistique de Toulouse et de Midi-Pyrénées où il avait noué de nombreuses amitiés et collaborations.

Né en 1967 à Lyon, Nicolas obtient son diplôme à l’Ecole des beaux-arts de Toulouse après deux années passées à la Villa Arson à Nice. Persuadé que l’un des rôles essentiel de l’artiste "est la découverte et l’exploration de nouveaux territoires", il a posé très tôt les bases d’un projet novateur et anticipateur.
C’est à partir de 1999, en partenariat avec le monde scientifique, qu’il met en place son projet de communication inter espèces avec des primates,"afin d’établir un lien entre nos origines et par extrapolation, avec des futurs possibles" (NP).
Ce projet s’est traduit sous de multiples formes : performances, vidéo, peintures, sculptures et installations. Autant de contributions à la réflexion sur les rapports entre humanité et animalité, création et recherche, ou temporalité et spiritualité. Une plongée aussi au cœur des nombreux défis qui s’imposent plus que jamais à la civilisation.
Ce que Nicolas précise à l’occasion de son exposition au château de Taurines dans l’Aveyron en 2007 en résumant ainsi son projet : "Ce jeu de miroir, nous renvoie à notre condition humaine, nous sommes certainement "le singe fou", bienheureux lorsque nous le savons, parfois malheureux lorsque nous l’ignorons, voir pire lorsque nous refusons de l’admettre. Il s’agira pour cette exposition de me balader de branche en branche sur l’arbre généalogique que nous partageons avec toutes les espèces de primates, d’interroger notre cerveau et d’écouter notre cœur, visitant l’agressivité, ses peurs, ses monstres et voyager vers l’altruisme, sa folie bienheureuse et son amour partagé. J’espère que nous arriverons à retomber sur nos pattes, à renouer avec notre nature, à nous réconcilier avec la nature…" (NP).
En quittant ce monde à l’âge de 42 ans, Nicolas Primat transmet une œuvre prolixe, chatoyante, responsable, émouvante et parfois extrême. De même qu’un message à méditer et à prolonger: "C’est bien joli tout çà, mais si on commençait par sortir un peu de notre hyper-prédation, histoire d’entendre la musique de l’univers…"(NP).
Cérémonie jeudi 12 mars à 14h, église de la Daurade, Toulouse
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