Universités et laboratoires : une situation catastrophique

Malgré les efforts de communication déployés par le gouvernement, le mouvement dans les universités et dans les organismes de recherche ne faiblit pas, il se développe. Le Parti socialiste s’inquiète vivement de la forte montée des tensions, qui ont pu conduire par endroits à des violences policières. C’est le dangereux résultat de la stratégie conduite par le gouvernement, consistant à refuser de prendre acte de la puissance de cette mobilisation.

Si des avancées ont été obtenues en ce qui concerne le statut des enseignants-chercheurs, celles-ci sont insuffisantes, et surtout restent confrontées à un problème majeur : le gouvernement refuse toujours une négociation sur l’ensemble des problèmes et continue à imposer une discussion segmentée sur chaque aspect. De plus, dans un contexte de plan social imposé par le gouvernement à la recherche scientifique, la situation ne peut que se dégrader. Le rétablissement des emplois scientifiques supprimés en 2009 est une priorité. Le Parti socialiste persiste à demander une réorientation du budget 2009 à cet effet, et propose la mise en place d’un plan de recrutement qui permettra à la fois de développer notre recherche, d’améliorer les capacités d’accueil des étudiants, et d’attirer les jeunes vers les métiers de la recherche et de l’enseignement supérieur.

Sur les autres sujets de mobilisation, comme la formation des enseignants, la situation reste bloquée. Dans les laboratoires de recherche, la contestation des projets gouvernementaux consistant à  enlever aux organismes comme le CNRS tout rôle de politique scientifique, est très forte, comme l’a montré la consultation initiée par les instances scientifiques du CNRS.

Une fois de plus, le Parti socialiste interpelle le gouvernement et demande de mettre fin à ses projets qui perturbent gravement la vie de nos universités et laboratoires de recherche depuis plus d’un mois : c’est la condition pour une vraie sortie de crise, et pour éviter une radicalisation dangereuse du conflit.

Nous appelons à participer aux journées de mobilisation « de la maternelle à l’université » les 10 et 11 mars 2009.

Bertrand Monthubert participera à la manifestation du 11 mars à Toulouse, à 14h30 place du Capitole.

Parallèlement, le Parti socialiste lance une consultation avec ses partenaires du PCF et des Verts, dont l’objectif est de permettre de formuler des propositions pouvant déboucher à terme sur une vraie loi pour l’enseignement supérieur et la recherche.

Cette consultation débutera le mardi 17 mars (de 14h à 18h à l’Assemblée nationale) et son contenu sera rendu public.
Les premières auditions  : Jean Fabbri pour le SNESUP-FSU - Isabelle This-Saint-Jean pour SLR - Jean-Louis Fournel pour SLU - Olivier Beaud, universitaire, spécialiste de droit constitutionnel.
de Bertrand MONTHUBERT,
Secrétaire national à la Recherche et à l’enseignement supérieur