La France, premier producteur mondial de vins rosés, tire la sonnette d'alarme face à un projet de directive de l'Union européenne autorisant le coupage du blanc et du rouge pour fabriquer un rosé bon marché mais de qualité médiocre.
Selon les professionnels de la filière viticole, ce projet s'il était définitivement adopté, mettrait en péril plusieurs dizaines de milliers d'emplois en France, en particulier en Provence, grande productrice de rosés.
« Ce serait un revers terrible alors que la consommation de rosé se développe considérablement depuis dix ans », avertit François Millo, directeur du Conseil interprofessionnel des vins de Provence (CIVP).
Hubert Falco, secrétaire d'Etat chargé de l'Aménagement du territoire et maire UMP de Toulon, a demandé au ministre de l'Agriculture Michel Barnier d'intervenir auprès de l'Union. Selon M. Falco, la levée de l'interdiction de coupage des vins « aura des conséquences très graves sur le plan économique, sur le plan de l'emploi, mais aussi en termes d'aménagement du territoire, en particulier sur le paysage ».
Le 27 janvier, les 27 représentants de l'Union européenne (UE) ont adopté un projet de règlement autorisant le coupage entre vin blanc et vin rouge pour l'obtention de rosés ou de rouges plus légers en…