Magazine Moyen Orient
Elles ont la sagesse du désert au creux de l'âme, la civilisation les effleure sans jamais les engloutir, ces lignées maraboutiques dont les ancêtres gardent la montagne. Quarante tombeaux d'hommes saints s'égrènent comme un chapelet pour rappeler s'il le fallait que Douiret a une vocation sacrée. Le silence omniprésent bat comme un coeur et emplit la vallée, parfois troublé par le cri d'un chacal ou l'envol d'un aigle, mais aussi par des rires joyeux et le son des darboukas qui scandent les danses nomades et nous rappellent à la fête du corps et de l'esprit. Le visiteur reçoit ici l'accueil le plus vrai, le plus profond que l'on puisse imaginer, pour peu qu'il ne soit pas un passager du vent, mais qu'il ait envie de partager.