Je prends le parti des pirates.
Ils sont, nous sommes, des
millions, en France, chaque jour à échanger des oeuvres: des tubes, des
films à la mode, mais aussi des films et des disques rares,
introuvables, des œuvres oubliées ou «tombées» dans le domaine
public.
Ces pratiques sont là pour durer. Elles sont inscrites dans la révolution numérique.
Les tentatives d'interdire les échanges sur Internet - par l'intimidation ou par le filtrage - sont vaines.
Leur coût en termes de libertés publiques est inacceptable.
Cantonnées dans la clandestinité, ces pratiques de partage ne donnent pas, il est vrai, le meilleur d'elles-mêmes.
C'est au grand jour qu'elles révéleront toutes leurs potentialités.
Il est grand temps de reconnaître ces pratiques. De cesser cette guerre contre le public et la jeunesse.
En attendant ce jour, je prends le parti des pirates.
Je déclare que je suis l’un d’entre-eux.
Je déclare avoir consommé, remixé ou diffusé des œuvres culturelles.
Alors, pour eux je suis un pirate.
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Source : Réseau des pirates
Publié par : Nicolas Marronnier
Publié sur : le vide poches / échange