Volte-face : est-ce vraiment un classique du cinéma américain ?

Par Mahee

Encore une grosse production américaine dont on se demande comment elle a pu remporter un si grand succès. Douze ans après sa sortie, quelle déception…


Volte-face, réalisé par John Woo, c’est une bonne idée de départ très mal exploitée. Deux hommes qui se livrent une guerre sans merci, le flic Sean Archer (John Travolta) et le voyou Castor Troy (Nicolas Cage), se retrouvent à échanger leur corps et leur vie. Prendre la peau de son pire adversaire, pourquoi pas. Cela peut donner lieu à des situations tragicomiques plutôt intéressantes.
Mais voilà, Volte-face c’est avant tout un film d’action raté. Les effets spéciaux s’enchaînent sans relâche, laissant peu de place à l’intrigue et la psychologie, sont plus irréalistes les uns que les autres et extrêmement mal réalisés. On croirait que le film date des années 1980 (et non 1997 !). La séquence sur le changement de corps m’a paru complètement ridicule et, encore une fois, mal réalisée (on se demande pourquoi elle est si longue). Et les nombreux rebondissements sont tous prévisibles, jusqu’à la fin, mièvre.
Quant au jeu des acteurs, s’il n’est pas mauvais, rien d’époustouflant à souligner. J’ai préféré Nicolas Cage – mais peut-être en raison du mauvais doublage de la voix de John Travolta. Les seuls moments amusants résident dans le plaisir que prend le «méchant» (successivement Nicolas Cage et John Travolta) à détruire l’autre sans aucun code ni valeur. Enfin, le concept de la prison où les détenus marchent avec des bottes de plomb sur un sol magnétique vaut le détour, bien qu’il s’avère vraiment effrayant.