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Crise : la faillite narrative / A Generation’s fiction

Publié le 11 mars 2009 par Dangelsteph

Crise : la faillite narrative / A Generation’s fiction See text in english below

La crise financière n’a rien de technique : c’est la faillite de la fiction, l’histoire fruit d’un storytelling détourné que s’est racontée à elle-même toute une génération.


L’ancien président du tribunal de commerce de Paris, aujourd’hui à la tête du laboratoire d’idées Presaje, Michel Rouger , a des vues qui tranchent sur la crise, par rapport aux discours de l’establishment.

Pour lui, la crise est effectivement la faillite narrative de toute une génération -les 45-60 ans- (voir également d’autres posts sur la crise financière : Crise financière : l'histoire (la vraie)  et Vraie crise, histoires fictives ).

Pour Michel Rouger, la crise n’est donc pas du tout technique (pourtant c’est ce qu’on entend un peu partout).


Alors cette fiction ?


Après un récit sensé, selon lequel pour faire de l’argent il fallait d’abord faire de l’économie, une nouvelle narrative a pris le relais au début des années 80 : il suffisait de faire faire de l’argent pour que l’économie suive. Corollaire de ce récit : la conviction que la valeur des individus était proportionnelle à leurs gains monétaires, shareholder value, return on investment et compagnie.

Cette fiction s’est écroulée avec la crise. Mais pas ceux qui en étaient les adeptes…

Après avoir surfé sur la vague de l’argent roi, les voilà embarqués dans la reconquête d’un maximum de pouvoir, en s’associant aux vagues annoncées d’interventionnisme étatique, toujours d’après Michel Rouger.


Aucun espoir ?


Si, la prochaine génération, qui devra bien adopter une histoire différente, puisqu’elle n’aura pas les liquidités de son aînée à brasser.

Text in english :

The financial crisis is definitely not a technical one: it’s the failure of the fictional narrative a whole generation told to itself.

The French Michel Rouger, head of the Presaje think tank, has some clear views about the matter.

It’s effectively the narrative failure of the 45-60s year old generation.

After the very accurate narrative telling us that economics do make money, another narrative replaced that one, during the 80’s : making money was enough, economics would follow the line. People value was proportionate to their earnings.

That fiction has crashed… but not the people who kept telling it. They are still over here, looking to gain power, in the wave of State interventionism, according to Michel Rouger.

So what’s coming next ?

Next generation, who will have to get another, different narrative, because they won’t have as much money as before.


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