Mais en même temps elles grincent d’autant plus que derrière toutes ces «rapines» éhontées il y a la foule de mes semblables à qui l’on mégotera 3 francs 6 sous alors même qu’en l’espèce ce sont leurs cotisations qui sont détournées…
Je ne devrais pas le dire, je vais finir par me faire alpag’ pour incitation à la haine ! mais quand je lis de telles infos, il me monte des bouffées de haine et des envies de violence sauvage… Je les sublime - diraient les psycha-nalystes - par l’écriture… La plume trempée dans le vitriol.
Or donc, après que le directeur général du Pôle Emploi Christian Charpy ait vu son salaire substantiellement augmenter de 20 %, à 275.000 euros bruts par an – pas loin de 20 Smic ! - je lis à l’instant sur «20 minutes» - qui n’est jamais en reste pour dénicher pareille info ! - que le logo du Pôle Emploi aura coûté la peau des fesses… 500.000 euros !
Mais j’apprends que ce n’est encore rien à côté de l’ancien logo de l’Anpe : 2,24 millions d’euros en 2004… Il n’y a pas à dire ; le chômage c’est un sacré «fromage» ! De quoi bien nourrir les copains et les coquins !
Marianne.fr apporte d’ailleurs une précision : l’infor-mation avait été divulguée par le Canard Enchaîné mais démentie par Laurent Wauquiez, Secrétaire d’Etat à l’Emploi qui prétendait qu’il n’aurait coûté «que»… la bagatelle de135.000 euros.
Je l’entendais tout à l’heure sur France-Info pleurnicher hypocritement - vous pouvez être sûr qu’il s’en tape ! - sur les suppressions d’emploi prévues dans les raffi-neries de Total – qui vient de dégager un bénéfice record en 2008 :13,9 milliards d’euros ! sans doute distribué en dividendes et autres stock-options et substantiels «bonus» pour les dirigeants… Nouvel improbable Caliméro : «c’est trop injuste !»…
Le journaliste de Marianne peut ironiser : «C’est officiel : l’euro ne vaut plus rien ! Pour un demi million, le ministère de l’Economie n’a pas pu se payer un autre logo pour le Pôle emploi qu’un ridicule E dans un rond».
Or donc, invité sur Europe 1, Geoffroy Roux de Bézieux - président de l’Unedic au nom du Medef - a bien dû finir par cracher le morceau… La création du logo a bien coûté 500.000 euros… Il a justifié la dépense : «Il y a eu un appel d’offres. Dans la vitesse de la fusion, on a payé peut-être un peu cher». Mais, promet-il, «il y’a un comité d’audit que je vais présider qui va s’atteler à tout ça dans les mois qui viennent. Pour essayer de réduire un peu les coûts pour que l’argent aille au bon endroit».
MERDALOR ! Il y a vraiment des baffes qui se perdent… Réduire un peu les coûts ? L’Unedic – Geoffroy Roux de Bézieux est le représentant du Medef ! – me semble le modèle parfait de ces institutions – créées dans un objectif de service public – qui tournent d’abord pour elles-mêmes et n’ont aucune considération pour les personnes dont elles sont censées protéger les intérêts : se servir en premier plutôt que servir !
On se souviendra aussi que Laurence Parisot n’a de cesse de faire baisser les cotisations patronales de l’assurance-chômage… Au moment même où le nombre de chômeurs gravit des sommets qui sont encore loin d’être atteints.
Il peut se poser en pourfendeur du gaspillage des deniers publics : il est le premier à faire valser l’anse du panier pour son usage perso et «l’arrosage» des copains et des coquins… mais parlez lui des fonctionnaires et des services publics : là se trouve – évidemment – le gisement d’économies forcément nécessaires !
Pour l’instant, il se la coule douce au Mexique… ou l’art de faire coïncider les voyages officiels et les vacances personnelles. Sans oublier toute la smala des chefs d’entreprises du COUAC/40, bien trop pauvres pour payer leur place d’avion !
Personnellement, je n’ai jamais pensé que la con/fusion de l’ANPE et des ASSEDIC fut une bonne chose. Il eût fallu d’ailleurs en rester à l’ancien système : la gestion de la recherche d’emploi aux prospecteurs-placiers et conseillers de l’ANPE et celle des dossiers d’indemni-sation aux ASSEDIC. Chacun son métier plutôt que cette con/fusion des genres.
Ensuite de quoi, une fusion des institutions dans un Pôle Emploi pouvait trouver sa justification - y compris «sur le terrain» - en rendant les communications plus rapides entre les deux services. Pour le plus grand bien des chômeurs, par l’accélération des procédures de règlement des dossiers.
L’heureux bénéficiaire de cette manne – on se demandera comment s’est déroulé «l’appel d’offres»… si c’est le «moins disant» qui a raflé la mise, combien eût coûté le logo des concurrents ? - n’est autre que l’Agence Nomen présentée comme «créateur de marque et d’image de marque»… Ce doit être cela qu’Eric Besson considère comme les «classes créatives» ! dont je reparlerai plus à fond.
Je ne suis sans doute pas moderne mais franchement, qu’on puisse dépenser autant d’argent pour de telles billevesées me trouera toujours le cul ! Pour moi ce sont des parasites, des inutiles. Dont l’économie bien comprise – étymologiquement : administration de la maison ! – ne devrait avoir que foutre !
Alors même qu’il y a tant de besoins humains fonda-mentaux – ici et dans l’ensemble de la planète – qui sont laissés en déshérence…
SOURCES
20 minutes
Le logo du Pôle emploi a coûté 500.000 euros
Marianne2
Pôle emploi : un logo à 500.000 euros