Colin Grant marche au radar. Cet anglais de la région de Norfolk est terrifié à l’idée d’être flashé par un radar. Pourtant, il n’a jamais reçu de contravention. Il parcourt en voiture plus de 800 kms par semaine. Il s’ingénie à faire de nombreux détours afin d’éviter les radars. A la vue d’un seul, il est victime d’une crise de panique qui l’oblige à s’arrêter. Il a fini par consulter un psychothérapeute. En cure ambulatoire ?
British Lover and French Kiss : un britannique, qui vivait en France, avait maquillé la plaque d’immatriculation de sa voiture. Il avait transformé le « B18 OUS» en « BISOUS». Il lui en a coûté 220 euros d’amende avec sursis. Comment dit-on “se faire baiser” en anglais ?
Les Astrologues tutoient les Etoiles. A l’heure de la Nuit noire traversée par nos Amis Traders, les Astrologues sont bombardés de questions économiques. On consulte les Astres après les désastres financiers. Les Magiciens du Ciel voient arriver des banquiers affolés, des actionnaires paniqués, des requins de la Finance qui ont perdu le goût du sang. L’un d’entre eux, Eric Winkelmann de Lausanne, tête dans les étoiles, se frotte les mains : «C’est vrai, les crises nous sont favorables». Ce n’est donc pas demain que les Astrologues descendront dans la rue. Peu de chances donc que BiBi les aperçoive le jour de la Manifestation du 19 mars.
Dans l’Affaire des lettres à cent balles, BiBi s’interroge : les médias en ont fait des tonnes sur cet informaticien au chômage, livré à la vindicte des radios, des télés et des journaux. On a tout su de ce Monsieur : qu’il était au chômage, militaire de réserve, habitant de Montpellier, on a décliné son identité. Aucune charge n’a été retenue contre lui. Pourtant, une source proche de l’enquête continue d’affirmer que «l’homme colle au personnage recherché». On n’a rien trouvé chez lui, on s’est basé sur une simple dénonciation de son ex-compagne car «il aurait employé pour la menacer des termes proches de ceux utilisés dans les lettres». Son avocate espère obtenir «a minima des excuses de l’Etat». La Presse, elle, demanderait presque que l’Innocent lui présente des excuses pour ne pas avoir été coupable.
La Foire d’Annecy 2018 continue de battre son plein. On a droit à des interviews sur papier glacé (Eco&Vous de janvier 2009) comme celui de Gilles Bernard, élu en charge du groupe Pilotage de l’évènement, bien vague sur le financement : «Le budget «investissement» a été calculé à partir des 350 millions fixés pour les Jeux de Turin» ou, plus flou encore «La dépense devrait (apprécions le conditionnel) donc se limiter de 230 à 250 millions d’euros ». On oublie que Vancouver 2010 a triplé ses dépenses prévisionnelles alors que leurs Jeux ne sont pas encore faits. Mais peu importe, on descend dans les collèges, on interrompt les cours d’EPS pour des distributions gratuites de tee-shirts et de casquettes. Jean Falquet, Président des Logis de France de Haute-Savoie s’y met aussi pour hisser le drapeau Annecy 2018 dans les Salons. Morzine-Avoriaz organise des festivités avec 3000 participants. Il faudra se souvenir de tous ceux qui aujourd’hui s’enthousiasment avec l’argent du contribuable pour faire la Fête des Jeux (qu’Annecy n’aura pas). Au bout du chemin, BiBi imagine les têtes baissées, les hommes politiques qui se défilent, le silence assourdissant autour de l’échec prévisible de cette candidature. Il imagine déjà l’oubli de toutes ces coûteuses réjouissances d’aujourd’hui.