Et oui, cela fait maintenant presque deux mois que ma Tribu et moi avons posé nos pieds sur le sol Vancouverite (à Vancouver, sans “s” ni “t” à la fin) pour le début de notre nouvelle vie à l’autre bout du Monde (ben oui, parce que chez moi, le Monde il a plusieurs bouts malgré sa rondeur).
Alors, ça fait quoi ? Et bien, je crois qu’en fait je suis exactement là où je devais être… exactly where I was meant to be… Cette sensation d’être vraiment là où on appartient.
Premier changement majeur, évidemment, c’est la langue. Le Canada est officiellement bilingue, mais ne vous leurrez pas trop les cocos: ce n’est qu’en apparence. Environ 1% de la population habitant à Vancouver se considère comme étant bilingue anglais/français. Plus du tiers de la population est immigrante, à majorité écrasante provenant d’Asie. Alors je trouve avec une facilité qui me déconcerte presque des ingrédients pour cuisiner Japonais (mais aussi Chinois, Coréén… et Indien), je ne vais pas m’en plaindre !
Surtout que mes Trollettes ADOOOOORENT manger japonais, vraiment. La petite (qui aura deux ans d’ici quelques jours) adore par exemple les sashimi de saumon; sa grande soeur, elle, se régale d’inarizushi. Elles sont au Paradis ici (en plus, j’ai réinvesti dans un nouveau Rice Cooker, yeaaaah) !
Bientôt je vais refaire des gyoza (clin d’oeil à Requia) et je vais pouvoir congeler le surplus.J’ai découvert que nous pouvions faire des gyoza végétariens (aux légumes), au porc (les classiques), et même garnir un okonomiyaki avec des gyoza (truc de dingue, et délicieux !). Et puis comme Requia l’a fait, au poulet pourquoi pas ! Comme toujours, on part d’une base et on en fait qu’à notre tête.
Depuis un peu plus d’une semaine (début Mars), mes filles mangent à la preschool de la grande le midi et il me faut fournir le lunch, donc leur bento boxes sont enfin rentabilisées ! Mais comme je le disais en commentaire, je ne fais pas trop trop de belles présentations car la directrice met dans une assiette pour réchauffer donc tout est détruit.
Je commence enfin à prendre le pli pour ne pas y passer un temps fou, mais j’ai encore du mal avec les quantités correspondant à mes Trollettes. Ce n’est pas si simple qu’il n’y paraît. Mon mari a commencé à travailler et part alors qu’elles dorment encore; donc le matin c’est la course car il me faut les réveiller, habiller, donner le ptit dej’ (et s’assurer qu’il est pris !), préparer le repas du midi et l’emballer; et idem pour moi. Tout ça en moins d’une heure. Tic Tac Tic Tac…
Cheridoo a commencé à bosser et lui aussi va déjeuner sur place (fini le temps où il rentrait manger tous les midis à la maison!), donc lui aussi aura le droit à son bento préparé avec amour ! Je pense que moi aussi, du coup, même si je mange à la maison. Rien que pour m’aider à gérer mes proportions dans mon objectif amincissement cela me sera d’une très grande aide (je cherche des sites et témoignages à ce sujet, d’ailleurs).
Je vous en reparle très bientôt !
Dans notre nouvel appart (car oui, en deux mois nous avons déjà déménagé), j’ai de véritables four et frigo/congel’ nord-américains. GRANDS ! Immenses même. La porte de mon frigo peut contenir sans problème la bouteille de 4litres de lait (oui, tu as bien lu: 4 litres), une bouteille de 2litres de coca (ça c’est pour Cheridoo), des bouteilles de jus d’orange, de vinaigrette, la mayo etc. Du coup, mon frigo me semble toujours vide alors que non, il est juste grand.Quelques différences notables dans les produits que l’on a ici:
- Pas de knakis à proprement parler. Mais pleins de saucisses qui y ressemblent. Cependant, alors qu’en France nous avons le choix entre porc ou poulet, ici nous trouvons des “knakis” de porc, de boeuf (!!), de dinde…
- Les Nord-Américains adorent le bacon ! Mais pour les personnes ne mangeant pas de porc, nous trouvons du bacon de dinde.
- La crème fraîche est méconnue ici, mais il est possible d’en trouver cependant. A la place, la sour cream (crème sûre pour nos amis de l’Est, au Québec).
- Le surimi n’est pas vendu en bâtonnets, mais en morceaux.
- Les crevettes sont vendues généralement décortiquées (la queue est laissée) et déveinées. Je n’ai pour le moment pas vu de crevettes “entières”; et la plupart du temps elles ont préalablement été congelées.
- Au pays du Cheddar tu es. Cheddar orange, Cheddar blanc, Cheddar marbré orange en blanc, Cheddar en bloc, Cheddar râpé, Cheddar en toastinette…. On se croirait en Angleterre
Au rayon fromages, nous trouvons énormément de mélanges de fromages déjà râpés: pour pizza, pour tacos, parmesan en petits bâtonnets prêts à être saupoudré sur votre salade etc. De plus, la mozarrella n’est pas une boule molle et flottant dans de l’eau mais une boule (ou pas) ferme. - Le lait est vendu selon le pourcentage de matière grasse (1% pour le lait écrémé, 2% pour le demi-écrémé et 3,25% pour le lait “entier”); il existe aussi de la crème à fouetter pour la chantilly, du half & half (moitié/moitié de lait et de crème). Connaissent pas l’UHT.
- Les oeufs ont leur coquille qui est blanche (mais on trouve également des oeufs bruns).
- Le fameux Philadelphia est roi. Il existe en “normal”, mais aussi fouetté, et aromatisé (herbes, poivre, saumon fumé, jalapeno, moins de MG etc.). C’est notre nouveau Boursin/St-Morêt ! La célèbre marque de cream cheese propose même une gamme de “dipping sauce”, qui comme son nom l’indique est utilisée pour les trempettes (de légumes crus, de chips etc).
- … A être complété…
Alors, ça fait quoi d’être une Française qui cuisine dans l’Ouest du Canada ? Et bien ma foi, c’est une nouvelle façon de voir les choses, il faut s’adapter à des ingrédients différents sans chercher à retrouver exactement les produits utilisés en France car après tout, nous ne sommes pas venus recréer la France ailleurs. On profite de la pluriethnicité de la ville pour tester pleins de produits (il faut que je vous parle du saumon !!), pour goûter à des choses qui peuvent paraître étranges… mais on fait aussi un bout de ses racines dans son nouveau pays (hmmm un gratin dauphinois, du hâchis parmentier !) car cela ne change pas qui nous sommes.