L'accumulation des déficits rend-elle inévitable la hausse de la pression fiscale ?
Publié le 10 mars 2009 par Cabinetal
C'est une affirmation à la Une du Monde de ce soir. Je reste personnellement inquiet de cette funeste conséquence, présentée comme inévitable. En vérité, si la France ne se guérit pas de son cancer de la dépense publique inutile et inefficace, alors la hausse de la pression fiscale n'y suffira pas ! C'est un peu comme l'addiction à toutes les drogues, il ne suffit pas de prendre des antidotes, il faut d'abord cesser les excès. A défaut, le danger est mortel. Comme les pays sont immortels ce sont les démocraties ou les régimes qui périssent. Je reste, pour l'instant, sidéré, pétrifié, en arrêt, devant l'inanité du débat public. La crise sert de prétexte à tout. Le bondissement du déficit n'est acceptable qu'à due concurrence des moins values fiscales et des dépenses d'investissement. Mais accroitre encore les dépenses de fonctionnement dans un pays qui en est déjà le champion du monde, c'est insensé et dangereux. S'est-on avisé que mettre plus encore du carburant dans un moteur suralimenté, c'est menacer de le noyer et l'encalminer pour longtemps ? L'absence de maitrise des dépenses publiques de fonctionnement masque cruellement l'inefficacité absolue de notre management administratif qui doit, après la Russie, être le plus mauvais du monde. Lui donner plus de ressources, c'est l'encourager dans ses défauts et retarder les incontournables réformes auquel il doit se soumettre. Voilà pourquoi se résoudre d'avance à la hausse des impôts me semble tragique. Encourager l'absence de performance des nos administrations publiques aux dépends directs du pouvoir d'achat des moins favorisés est pour moi un crime contre le bon sens et l'équité.
Tant que le Pays n'aura pas solennellement accepté la stabilisation en valeur de toutes ses dépenses de fonctionnement sur 5 ans, sa démocratie sera menacée.
Merci de me donner votre avis.