Une augmentation de 90200 demandeurs d’emploi vient d’être annoncée ce soir . Ces chiffres déjà catastrophiques, ne prennent pourtant pas en compte les inscriptions retardées par la fusion ANPE/UNEDIC, ni les « exclus » : ceux qui ont été radiés au motif d’une maladie, d’une grossesse, du refus d’emploi inadapté à la recherche (trop loin ou sans rapport avec l’expérience du demandeur), ou encore les jeunes dans l’attente de plus en plus longue de leur premier emploi.
Ces chiffres confortent, hélas, l’analyse d’une politique inefficace et injuste menée par la droite depuis plusieurs années. Entre stigmatisation des chômeurs et mesurettes sous financées comme le RSA, le gouvernement passe à côté de la priorité : protéger l’emploi en France et lutter efficacement contre le chômage. La droite tente de couvrir cette absence de volontarisme en pointant du doigt la crise après avoir accusé pendant des années la gauche, mais quand prendra-t-elle enfin ses responsabilités ?
L’AFIJ (Association pour faciliter l’Insertion des Jeunes) avait déjà constaté en octobre une chute de 32 % des offres d’emploi pour les jeunes sortant de l’enseignement supérieur, par rapport à octobre 2007. En nombre de postes, l’effondrement est encore plus brutal : 66 % sur la même période. Ces chiffres laissent présager l’aggravation des difficultés pour les jeunes, quel que soit leur niveau de qualifications. Alors que chômage et déclassement sont devenus le lot quotidien de plus en plus de jeunes, que plus d’un jeune de moins de 25 ans sur cinq est sans emploi, le MJS s’inquiète de l’absence de dispositif pour favoriser l’insertion professionnelle des jeunes.
Des solutions existent pourtant : protection de l’emploi, partage du temps de travail, mise en place d’une sécurité sociale professionnelle... Le ”travailler plus” est un échec, il doit laisser place au travailler moins pour travailler tous et vivre mieux.