République Dominicaine - Sabordé en 1783, sur la côte nord de la République Dominicaine, au cours de la guerre d'indépendance américaine, le Dragon vient d'être identifié après plusieurs années d'études par l'équipe française de l'Admat.
Signalé à la fin des années 70 à l'Oficina Nacional de Patrimonio Cultural Subacuático (ONPCS, le département du gouvernement dominicain en charge de la protection et de la conservation du patrimoine culturel sous-marin), ce bâtiment militaire français a été fouillé en novembre 1999 et septembre 2000 par Simon Spooner et Christine Nielsen, de l'association Admat (Anglo-Danish Maritime Archaeological Team) afin d'évaluer cette épave historique.
A l'origine, le Dragon est un corsaire anglais capturé dans la Manche le 12 août 1781 par les Français. Il est racheté par la Marine Royale, puis transformé en corvette. Percé pour 20 canons et 4 obusiers, le bâtiment pouvait accueillir et nourrir un équipage de 120 hommes pendant deux mois.
Les archéologues François Gendron et Florence Prudhomme, en collaboration avec le musée national de la marine, ont pu expertiser diverses pièces archéologiques (paquets de mitrailles, boutons…). Des recherches documentaires dans les archives nationales ont complété ces travaux. Les deux campagnes archéologiques ont ainsi permis de documenter le naufrage, d'analyser le processus de destruction de l'épave et de découvrir suffisamment d'indices qui ont permis aux scientifiques de retracer l'histoire de ce bâtiment dans les archives françaises.
Les autorités diplomatiques françaises et le ministère de la Culture ont ainsi été avertis de cette découverte afin que la France puisse en revendiquer la propriété selon le droit de pavillon. Les chercheurs ont l'intention de poursuivre l'enquête historique et surtout la fouille de l'épave.