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Le Président fait un passage surprise pour célébrer l'anniversaire de Ted Kennedy, montrant ainsi la dimension humaine qui marque son début de mandat.
Les acquis de Barack Obama à l'issue de son premier mois de mandat présidentiel sont au nombre de trois.
Tout d'abord, il évite le poids de l'ennui pour substituer la force de l'espoir. La crise est un redoutable facteur d'ennui. L'ennui de gouverner car la rigueur dissuade les avancées ambitieuses. L'ennui d'être gouverné car les tunnels sans fin lassent l'adhésion en installant une morosité ambiante généralisée.
Les Etats-Unis échappent à ce poids de l'ennui car Barack Obama a réamorcé le cycle de l'espoir avant même celui de la reprise.
A ce jour, c'est une spécificité Américaine.
Ensuite, même dans la crise qui isole, il entend rester un citoyen comme les autres. Le premier équipement installé dans une aile de la Maison Blanche a été un espace de jeux pour ses enfants. Son épouse garde des activités caritatives. Lui conserve des réflexes d'individu "ordinaire" pratiquant par exemple les magasins de souvenirs lors des déplacements à l'étranger ou se rendant toujours aux spectacles de sports pour se détendre.
Le côté humain et familial est resté un domaine à part entière.Là aussi, indépendamment de considérations d'état civil, c'est à ce point en ce moment une spécificité Américaine.
Enfin, il appelle chaque composante et chaque individu à l'action dans l'union.
On assiste presque à la naissance d'une nouvelle charte de gouvernance selon laquelle :
" Le coeur n'est ni démocrate ni républicain. Il bat chez chacun et doit battre pour chacun.
L'avenir n'est ni démocrate ni républicain. Il se décide en commun.
Le talent n'est ni démocrate ni républicain. Il s'encourage partout.
La liberté n'est ni démocrate ni républicaine. Elle se respecte.
Et surtout, les idées ne sont ni démocrates ni républicaines. Elles doivent permettre d'avancer tous à bord du même équipage".
Par ces trois repères majeurs, la politique Obama construit actuellement un décalage manifeste entre la culture de gouvernance dans ce pays et celles de bon nombre d'autres démocraties comparables qui sont tombées dans des défis de conjoncture plus électoraux.
La date récente de son installation constitue un indiscutable avantage.
Mais il importe de noter que toute cette installation a été sur la base du refus d'un troisième tour.
Il n'y a ni revanche du premier tour des primaires ni revanche du second tour qui fut celui du face à face avec les Républicains.
Ce parti pris crée un fond commun qui installe comme seul réel débat la sortie de la crise économique.
C'est ce que l'opinion ressent et apprécie. La priorité n'est pas donnée à un parti. Elle n'est pas donnée à une idéologie. Elle est donnée à un résultat : la sortie de crise la plus rapide possible.
Comme ce résultat concerne le quotidien de chacun, cet objectif donne le sentiment que chacun est placé au centre des nouvelles actions.
Au milieu d'un quotidien hyperchargé, le Président conserve la disponibilité nécessaire à l'exemple de cette visite surprise lors de l'anniversaire de Ted Kennedy.
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