Vivre mieux avec moins

Publié le 10 mars 2009 par Irene

Je me lève, j'allume la radio, j'entends le mot crise. Je me recouche. Non, je rigole. Si je me recouchais à chaque fois qu'on prononce ce mot, je passerais mes journées au lit, ce qui est moyennement constructif. Encore que, tout dépend ce qu'on y fait. Bref, j'allume la radio donc, et je reconnais la voix d'Yves Cochet, que j'ai interviewé la semaine dernière. J'ai beaucoup aimé son franc-parler, sa vivacité d'esprit (il est docteur en mathématiques, on sent que ça va vite dans sa tête). Franchement, un homme politique qui vous parle de bonheur à l'antenne, qui rappelle que l'homme n'est pas seulement une personne qui travaille, mais un poète ou un danseur, moi, ça me donne envie de l'élire président directement ! Zou. Au moins, il ne ferait pas de l'écologie cosmétique, lui. Certes, l'Antimanuel d'écologie qu'il a sorti hier chez Bréal n'est pas toujours facile d'accès. L'ancien ministre de l'Environnement, défenseur de la décroissance, y a sélectionné de nombreux textes qui vont d'Aristote à Serge Latouche en passant par Churchill ou Al Gore. Lesquels textes illustrent son propos, alarmiste, mais pas fataliste. "Ce n'est pas la fin du monde, c'est un changement de civilisation", dit-il. A nous de le réinventer. Plutôt que d'aller se recoucher.
Antimanuel d'écologie, Yves Cochet, éd. Bréal (21 €).