Les premiers réseaux 3G indiens sont ouverts depuis décembre dernier. Des réseaux propriété des opérateurs publics. Car en dehors des deux opérateurs publics MTNL et BSNL, personne n’a encore de licence pour opérer de la 3G en Inde. Quand bien même ces licences auraient être attribuées depuis près de 6 mois.
Début février, MTNL a ouvert ses services 3G à Delhi. Au prix de 600 Rs par mois, plus 500 Rs de frais de mise en service. A cela s’ajoute 5 Rs/Mo téléchargé… BSNL vient de son côté de lancer ses services 3G dans 11 villes du pays, dont Agra ou encore Jaipur, avec un ticket d’entrée à 300 Rs suivi d’un abonnement mensuel de 500 à 1250 Rs, et d’un coût de téléchargement de 2 Rs/Mo. D’ici juin, 700 villes devraient être couvertes en 3G par BSNL.
Mais voilà, selon les agences de sécurité intérieure indiennes, BSNL a négligé les capacités d’écoute de réseau de téléphonie mobile 3G. MTNL a également été épinglé, quelques jours plus tard, notamment en raison des communications vidéo. Du coup, le ministère indien des télécommunications leur a demandé de suspendre de ne pas commercialiser de service de visiotéléphonie.
Les opérateurs mobiles privés, eux, poirotent encore. Le gouvernement vient de former un groupe de ministres dirigé par le ministre des affaires étrangères pour tenter de dénouer la situation… Un processus critiqué par la presse locale qui n’y voit que « poudre aux yeux », estimant notamment que ce groupe ne devrait réussir à fonctionner du fait de la campagne électorale dans laquelle ils sont engagés. Le patron du régulateur local pour les télécommunications, Nripendra Misra, devra ravaler son amertume.
Baisse des prix en vue
La bonne nouvelle, il faut aller la cherche du côté du coût des communications. Lequel pourrait être amené à baisser, dès le troisième trimestre, avec l’arrivée de la portabilité du numéro. Voire même, si tout va bien, d’opérateurs mobiles virtuels. Mais, dès le mois d’avril, s’appliquera une baisse de 33 % des coûts de terminaison d’appel, en local comme pour les communications internationales. Reste à savoir si cette baisse sera effectivement répercutée sur les clients finaux.
Mais, histoire de ne pas terminer ce tour d’horizon télécoms sur une note trop positive, soulignons que le régulateur indien de ce marché a demandé aux FAI du pays de bloquer l’accès aux services de téléphonie sur IP de 39 prestataires étrangers, invoquant l’obligation, pour eux, de détenir une licence pour pouvoir commercialiser leurs services sur le territoire indien. Parmi ceux qui ont été blacklistés, on compte voiptalk.org, sipgate.co.uk ou encore voiplus.net. Les entreprises installées en Inde sont notamment pointées par le régulateur local en tant que grandes consommatrices de ces services.