Cependant, il semble, rapporte LivresHebdo, que les acteurs du livre aient été exclus des discussions. En effet, la commission dont Denis Olivennes fut président, chargée d'examiner ces questions, estimait que le secteur n'était pas encore sous le coup du piratage. Ainsi, on préfère mettre de côté ceux qui ne sont pas directement lésés, ou bien l'industrie du livre ne pèse-t-elle pas assez lourd face aux majors ? Pourtant, un étude montrait qu'en Italie, le piratage de livres aurait déjà dépassé celui de la musique...
Denis Olivennes était pourtant président de Fnac au moment des premières ébauches. Et l'on assure depuis que les ayants droit et les syndicats auraient toujours la possibilité de plaider devant Hadopi, la Haute autorité pour la diffusion des œuvres et la protection des droits sur Internet, en cas de piratage avéré et constaté.
Hervé Gaymard, de son côté, rappelle dans son rapport que le livre, à l'instar des autres produits culturels, se doit de proposer au consommateur une offre légale. Des propos qui résonneront étrangement, attendu que Bruno Patino, dans le rapport remis à la ministre de la Culture le 30 juin 2008, soutenait déjà cette idée. Une suggestion qui a du mal à se mettre en place, manifestement.