Oui, je sais. A peine remis de la soirée au Domaine de Chevalier ... une autre soirée dégustation! Est-ce vraiment raisonnable? Je n'en sais rien. Probablement pas. Mais vu que sinon, je reste cloîtré chez moi, autant voir du monde, et boire du vin dans la bonne humeur ;o)
Cette fois-ci, elle se fait chez notre bon président, Julien. Avec sa chère et tendre, il nous ont concocté un chouette repas pour accompagner dignement de belles bouteilles.
Pour démarrer, les fameuses "boulettes au noisettes" qui ont fait la gloire de nos cuisiniers. Elles accompagnent parfairtement la première bouteille que nous supposons être un champagne, bien qu'il n'y ait presque pas de bulles. La couleur est quasiment cuivrée, montrant que le vin est déjà bien évolué. Au nez, nous sommes sur la pomme tapée, la pâte d'amande, la truffe. En bouche, c'est à la fois rond et d'une acidité tranchante. Quelque part, heureusement qu'elle est là pour porter le vin, parce que sinon, il n'y aurait pas grand chose car la matière est décharnée. La finale est assez marquée, sur la pomme épicée et des notes calcaires. Intéressant plus qu'excitant. Nous supposons que c'est le Taittinger 82 que Julien avait acheté à Mareuil. C'est bien cela, pour être précis un Taittinger Collection 1982. Noter le design étonnant de la bouteille.
Nous continuons sur une assiette surprenante, avec plein de jolies fleurs (capucine, sauge) et deux sorbets (pamplemousse et céleri).
Et avec cela, deux vins. Le premier a un nez sur le miel, l'orange et le pamplemousse. Bouche ronde, avec l'impression de mordre dans de la pulpe de pamplemousse. Finale fraîche et désaltérante. Très sympathique. C'est un Chablis Grand Cru Moutonne 2005 du domaine Long Depaquit.
Le deuxième a un nez sur la pêche, l'abricot, la menthe, puis la rose, les épices. Queslques notes terpéniques aussi, qui trahissent la présence de riesling. Bouche de grande ampleur, longue, de belle intensité. Bonne fraîcheur et finale légèrement sucrée, mais pas écoeurante. La douceur, la complexité fait penser à un vin de Deiss. C'est celà : un Burg 2004.
Pour accompagner le fois gras mi-cuit, deux nouveaux vins (pour info, ce n'est pas mon assiette en photo, mais le plat de service. Ca ferait un peu beaucoup...)
Le premier vin a un nez sur la cire, l'orange confite, la vanille. La bouche est assez riche, suave, La finale finit assez court, sur des notes florales. C'est un Barsac. Château Piada 2003 (pour être honnête, je n'en avais jamais entendu parler). Sympa.
Un premier rouge est servi seul pour servir de transition. la robe est très sombre. Le nez a un joli fruit bien noir avec des notes de réduction en arrière fond qui gâche un peu le plaisir. Il y a aussi du cuir, du poivre. La bouche est ronde, aux tannins doux, portée par une acidité assez marquée. Finale sur la cerise noire et le camphre. Pour l'origine, ça part dans tous les sens, sauf le bon. C'est un vin de Vendée : Bel Canto 2003 du Prieuré de Chaume (j'avais offert cette bouteille il y a un an et demi).
Pour accompagner un filet mignon et ses févettes, deux nouveaux vins rouges.
Le premier a un nez sur les fruits rouges, la terre humide, les épices. La bouche est ronde, savoureuse, avec des tannins souples et une fine acidité. Assez pinot noir, quoi! C'en est un. C'est une Demoiselle 2005 d'Alphonse Mellot (Sancerre).
Le deuxième est sombre, a un nez sur les fruit noirs et l'eucalyptus, avec une pointe de vernis à ongle. La bouche est plutôt souple au départ, mais très vite des tannins asséchants prennent le dessus, et c'est très désagréable. Je n'ai pas fini mon verre. C'est sensé être un très bon vin : un Barbaresco Nubiolo 2003 de Pelissero.Le plat suivant est un tournedos Rossini servi avec de délicieuses pommes de terre et évidemment ... deux autres vins!
Le premier a un nez sur les fruits bien mûrs, et la vanille. La bouche est sphérique, douce et fraîche. Et finit assez rapidement. C'est un Rioja Roda I 2004 de la bodegas Roda.
Le deuxième est sur la cerise noire, les épices, la menthe. La bouche est très belle, a la fois riche et fraîche, avec une acidité vivifiante et une matière pulpeuse. Y a bon. C'est le même producteur que précédemment, mais la cuvée haut de gamme : Cirsion 2004.
Nous passons alors aux fromages. Pour une fois, j'ai pensé à photographier l'assiette (les 3/4 du temps, j'oublie...). A gauche, c'est un Bleu de Gex. Après le reste, c'est facile à reconnaître.
Pour finir la série des rouges, deux derniers vins : le premier a une robe opaque. Un nez sur les fruits noirs bien mûrs, le poivre et des notes florales. La bouche est charnue, pulpeuse, veloutée, avec un équilibre magistral. Finale de belle puissance. Comme dirait un ami : yarglaaa!! pas vraiment surpris d'apprendre que c'est un Côte Rôtie 2005 de Jamet.
Le deuxième est plus épicé, sur des notes de prune et une légère volatile. La bouche est ample, souple, mûre, avec une finale un peu chaude. Pas mal. C'est un Mille et una notte 2004 de Donnafugata.
Arrive pour conclure le repas un Fraisier maison. Un monument à lui tout seul, qui a demandé plusieurs heures de travail.
Il est servi avec un Champagne Duval Leroy "fleur de Champagne". Celui-ci a un nez fin, intense, sur des notes de fruits jaunes. La bouche est fraîche, vive, plutôt revigorante. Je ne sais pas s'il est vraiment approprié, mais il remet bien la bouche en place ;o)
Le reste de la soirée est relativement irracontable. Nous avons fini la soirée dans une discothèque sise sur une péniche amarrée sur les quais. J'ai participé de très très loin, commençant à y faire ma nuit, ce qui est méritoire vu la vacarme et la foule...