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Soirée de radio très particulière à l’annonce du congédiement de Guy Carbonneau sur Corus Hockey. Un compte-rendu...
Situation d’urgence oblige, Ron Fournier est dépêché pour prendre la barre à 19h. Rapidement, on entend une intervention de Martin McGuire au téléphone qui prend sa voix de salon mortuaire. Il nous donne des détails tout à fait inintéressants sur le congédiement de Carbonneau. On diffuse ensuite une reprise d’une entrevue réaliser plus tôt par Michel Villeneuve avec Maxime Lapierre qui affirme qu’il n’avait pas vu venir le coup. Fait cocasse mais probablement freudien, Lapierre affirme également que le CH n’est pas mort, qu’il est encore possible de revenir dans la course aux séries. Considérant que le Canadiens est encore 5ième au classement, c’est pas très gagnant comme attitude. Lapierre est visiblement déjà éliminé dans sa tête.
Suit la croustillante conférence de presse de Bob Gainey, une conférence toujours aussi soporifique. Ron enchaîne avec les coups de téléphone des analystes réguliers. Bergie bien sûr, qui ressasse les mêmes histoires du temps qu’il coachait les Nordiques en 1982 et les Rangers après. Sans oublier bien sûr Dany Dubé, le rossignol de Corus et Yvon Pedneault, qui en passant est vraiment très bon à la radio comparé à Benoit Brunet dans la tivi. RDS s’est fait fourré par Corus sur celle là.
Mais le sunday de la soirée, c’est l’intervention de Jacques Demers. Visiblement dans sa voiture avec son cellulaire de mauvaise qualité. La qualité sonore est tout à fait digne d’un reportage en direct durant la deuxième guerre mondiale. Demers, qui avait visiblement de l’émotif dans le gargouilli, explique ce qui se passe dans une équipe quand des joueurs expulsent un coach. Il est très attristé pour Carbo et prédit qu’il va finir DG quelque part ailleurs, un peu plus tard, mais très vraisemblablement à Dallas. De la crisse de bonne radio de la part de Demers. Il est à noter que ni Martin Lemay n’était en ondes, ni Jean-Charles qui n’est pas rentré du tout aujourd’hui, sûrement victime d’une gastro. Déjà qu’il fait de la gastro verbal à temps plein, une deuxième gastro le force tout de même au repos. Il faut également saluer le travail de Ron Fournier qui donne un excellent show à la rédio. He's a pro.
Le plus intéressant dans toute cette histoire, est de revenir sur le texte de Réjean Tremblay samedi dans la Presse. Selon lui, Carbo a ses défauts, ses lacunes mais fait son travail. Il ne faut donc pas écouter les anciens coachs analystes qui demandent sa tête puisqu’ils ont tous été eux même été congédié. Ce sont donc des imbéciles. Il termine son texte en saluant le courage de Gainey de maintenir Carbo comme coach du Canadien. Les coachs-analystes ont vu juste finalement. À l’opposé, on peut donc difficilement saluer la proverbiale perspicacité de Réjean Tremblay, journaliste d’exception, dans le cas qui nous occupe. On est quand même juste lundi. Deux jours pour décloclisser un argumentaire de Réjean. C’est bien peu.
Une chose est sûre, ça sent la coupe à Montréal.
La ville est Gainey.