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De et avec Clint Eastwood.
Eblouissant.
Si je parle beaucoup de cinéma sur ce blog en ce moment, ce n'est pas parce que j'ai choisi d'en changer la forme ou que j'ai décidé d'arrêter de rouspéter et de vaporiser du sarkozycide.
C'est tout simplement parce qu'il y a beaucoup de bons films...
J'ai tardé à aller voir Gran Torino, sorti depuis déjà presque deux semaines. J'ai eu tort. Les critiques et le dossier de presse parlent du face à face d'une sorte de Rambo avec une famille de Vietnamiens, essaient de le raconter maladroitement, ils s'égarent.
Chaque scène de Gran Torino est « a piece of cake », un absolu de situation, un aboutissement de scénario, un éblouissement de dialogues percutants. Si Audiard avait un oncle d'Amérique, il aurait écrit ceux de Gran Torino. Chaque minute de projection est une dégustation de grand art cinématographique, chaque plan une leçon de mise en scène, chaque collage du montage celui qui convenait pour dérouler le plaisir sans un instant de relâchement.
C'est un film sur les valeurs, sur l'homme, la vie, la mort, le destin, la guerre et les religions. Une leçon d'humanisme très drôle, très dramatique. Et aussi une superbe leçon de cinéma.
C'est aussi la confirmation que je n'ai vraiment pas envie d'aller vivre aux Etats Unis.
Courrez y.
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