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Une certaine conception de l’amitié sur Facebook

Publié le 09 mars 2009 par Oz
Choisir ses amis sur Facebook

Choisir ses amis sur Facebook

Depuis quelques jours le nombre d’amis que l’on peut avoir sur Facebook n’est plus limité à 5000 comme avant. Et oui, l’amitié sur Facebook avait un palier infranchissable, tout le monde ne le savait pas. Il faut dire que pour se sentir à l’étroit, il fallait être vachement populaire ! Je viens de vérifier à l’instant : Loïc Lemeur en a 4900, d’amis, moi, j’en ai 177. Mais si vous êtes ami(e) avec moi, et que vous écrivez sur mon mur, il y a toutes les chances que je vois votre message. Par contre quand j’écris sur le mur d’un type très populaire, la missive risque de passer à la trappe, vite noyée dans le flot des billets, des statuts, des changements de profils, des liens postés par les milliers d’autres amis. Un peu comme dans la vie en somme : le téléphone d’un copain qui a pleins d’autres copains sonne toujours occupé. Nos meilleurs amis sont les types qui n’ont pas beaucoup d’autres amis.

Moi donc, sur Facebook, j’ai 177 potos. Ce n’est pas beaucoup. Si j’étais votre ami, je serai donc un relativement bon ami. Pensez-y. Je suis sûr qu’ils ne connaissent pas leur chance mes 177 camarades, d’avoir pour relation un type aussi peu populaire que moi.

Sur Facebook, on peut cependant faire un tri : il y a les bons amis, et les moins bons. Il y a ceux que l’on « veut suivre », on peut en sélectionner jusqu’à 133. Et les autres. Là aussi, on peut en choisir jusqu’à 133, 133  parias que « vous préférez ne pas voir dans vos actualités, explique la petite note de Facebook. Vous n’aurez des informations sur ces personnes que dans le cas où aucune autre actualité n’est disponible ». Des faux amis sûrement.

Il faut être honnête : je ne les connais pas toutes, ces 177 personnes qui font partie de mes amis. Je viens de parcourir leur trombinoscope (je crois que cela se dit facebook en anglais) et franchement, il y a beaucoup de visages et de noms qui me sont totalement inconnus. Comment sont-ils devenus mes amis ? Mystère. C’est eux qui m’ont sollicité, je ne dis jamais non, ou bien c’est moi, je ne sais plus. Bien sûr, si l’on pouvait consulter les profils avant de devenir amis cela permettrait sûrement d’être plus sélectifs… Mais non. Là, c’est « deviens d’abord mon ami et après je te dirai qui je suis ».

Mes amis m’envoient des liens. C’est à peu près tout ce qui nous lie sur Facebook, ce petit échange d’url entre amis. C’est peut-être d’ailleurs là l’unique manifestation d’un peu de convivialité dans cet univers. Alors, pour préserver ce tout petit geste de civilité, de courtoisie, de générosité, que nos pages d’accueil ne se transforment pas en panneau de publicité, il serait souhaitable que chacun s’engage à n’envoyer sur la liste de ses amis, mêmes ses amis inconnus, que des liens vers des sources accessibles à tous gratuitement.

Merci mes amis.

Olivier Zilbertin.


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