J’ai beaucoup aimé ce film tant dans la forme que le fond.
Le décor tout d’abord : une banlieue américaine des années 50. La mode de cette époque rendait les femmes immédiatement élégantes. (Il ne faut pas être surpris de l’aura médiatique de Dita Van Teese : les pin up et les tailles hautes sont de retour).
La manière dont les scènes sont filmées : la lumière inondante, une certaine pudeur, la caméra au bon endroit.
Et principalement : le thème du film et l’ambiance dans lequel nous sommes plongés. Le malaise banal d’un quotidien. Un film sur l’illusion perdue. Pourquoi les gens se confortent à vivre dans un moule : métro-boulot-dodo ? On se croit tous uniques, avec un avenir fleurissant. Que fait-on de ses idéaux, de ses rêves de jeunesse ?
J’aime la personnalisation du cinéma classique : untel incarne la figure du conformisme, tel autre un oracle de la vérité, à travers un aliéné : « Nous vivons dans un vide sans
A mon sens, la force de ce film émouvant et ambitieux est d’avoir su traduire par un scenario simple des questions complexes.
Un chef d’œuvre dont j’attends la sortie en DVD avec une certaine impatience !
Aude Sibuet