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Mise en boite

Publié le 09 mars 2009 par Jacqueline Favez & Yves Blanc

Un des fondements de la compétition automobile, outre le fait d'être le plus rapide en compétition, est de faire progresser la technologie des véhicules.

Il en va ainsi de la formule un où on essaye de nous faire croire que les technologies développées pour la discipline ont pour but d'être transposées aux véhicules de tout un chacun. Si c'était le cas, aujourd'hui, les formule un seraient toutes équipées de systèmes innovant permettant d'abaisser drastiquement les émissions de CO2, équipements qui pourraient se retrouver sur les autos nous servant à nous rendre au travail d'ici quelques années. Mais force est de constater que ce n'est pas du tout le cas actuellement et qu'en fin de compte, le seul argument qui puisse conduire à conserver la discipline « reine » est bien une affaire d'argent, celui que gagne quelques personnes bien implantées dans le système.

Bref, le besoin d'améliorer les performances des véhicules de compétition à pour corolaire l'augmentation des couts. Et comme l'être humain est un éternel jaloux (sic!) dès qu'un concurrent aligne une nouvelle technologie, le petit voisin ne voulant pas être en reste va immédiatement investir pour l'obtenir à son tour.

Il en va ainsi par exemple de la boite de vitesses à commande séquentielle. Pour ceux qui l'ignorerait une boite de vitesse à commande séquentielle est uns boite de vitesse (non, sans blague?) mais dont la commande au lieu d'être en H comme sur la plupart de nos autos, s'apparente plutôt à celle d'une moto: un levier sur lequel on tire ou on pousse permet de monter ou descendre les vitesses. Ce type de commande à un avantage indéniable sur les temps de passage des vitesses, d'autant plus qu'on est capable d'agrémenter le système de commandes électroniques qui permettent par exemple au pilote de ne plus débrayer mais surtout de ne plus lever le pied de la pédale d'accélérateur. Et quand l'écart entre les concurrents se chiffre à quelques secondes à la fin d'une course, chaque dixième de seconde gagné lors d'un passage de vitesse compte énormément (sur une course de côte comme le Mont Dore – je parle de ce que je connais, donc – on compte environ 30 passages de vitesses sur 5km. Faite le compte à l'arrivée...). Mais voilà, une boite à vitesse à commande séquentielle, c'est environ 5 à 6 fois plus cher qu'une boite traditionnelle (et encore, sans compter les couts induits de l'électronique). Il y a donc là une augmentation des couts de construction de la voiture qui fait exploser le budget. Et en ces temps de crise, si nous souhaitons voir notre sport durer encore quelques années, il est fortement conseillé de diminuer ces fameux couts.

Boite_sequentielle_SADEV.jpg
En WTCC, ils ont trouvé une solution: la boite séquentielle est bien autorisée, mais celui qui en équipe sa voiture voit celle-ci lestée de 30kg supplémentaire. Du coup, le gain de performance apporté par la boite est compensé par le poids (et on le sait, le poids est l'ennemi de la performance).

Il y a probablement là une piste à creuser pour les responsables techniques qui édictent les règlements.

Yves

PS: du coté de Curitiba, Chris Meeke a remporté la manche de l'IRC devant Nicolas Vouilloz, alors que SEAT a dominé les courses de WTCC avec les 4 premières places trustées dans les deux courses. Alain Menu s'est fait sortir dès le deuxième virage de la première course mais à pu se consoler en offrant à Chevrolet le meilleur temps de la deuxième course avec sa nouvelle Cruze, prouvant ainsi que l'auto est bien née.


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