Le Conseil des ministres de l’Environnement a rejeté à une large majorité, le lundi 2 mars à Bruxelles, la levée de l’interdiction de la culture de maïs génétiquement modifié (MON 810 et T25) en vigueur en Autriche et en Hongrie.
C’est une victoire pour tous ceux qui sont soucieux de préserver les pays Européens des risques potentiels pour la santé humaine, comme pour la biodiversité des espèces végétales.
Le principe de précaution, doit s’imposer partout où subsiste un doute scientifique. C’est la raison d’être du « politique » face à certains intérêts de lobbies économiques qui souhaitent, fort logiquement, rentabiliser le plus rapidement possible leurs investissements.
A l’image de Jean-Louis Borloo, ministre de l’Écologie, de l’Énergie, du Développement durable et de l’Aménagement du territoire, je réaffirme avec force qu’il ne s’agit pas d’être pour ou contre les OGM, mais qu’il s’agit simplement de prendre une décision informée. Et l’heure n’est pas encore venue.
Jean-François Le Grand réagit
Les conclusions du rapport Le Maho évoquait il y a un an des risques sanitaires. Il y a peu, l’AFSSA rendait un avis contraire en suivant un protocole qui lui était imposé, et qui se base sur les réponses des semenciers. Pour ma part, je réaffirme mes « doutes sérieux » sur le Mon 810, une variété de maïs transgénique du semencier américain Monsanto, en raison des problèmes de dissémination incontrôlée, d’efficacité du pesticide des OGM, la toxine BT, sur des organismes vivants non ciblés, et de la résistance sur le long terme à cette même toxine des insectes visés.
Ce n’est ni dans l’urgence, ni dans l’approximation que la décision d’autoriser les cultures d’OGM doit être prise.
A la demande de la France et de l’Autriche, les ministres de l’environnement de l’Union Européenne ont donc décidé, il y a quelques semaines, de revoir les protocoles d’évaluation des OGM.
Ce dossier connaitra de nouveaux développements. Et c’est dans l’esprit du Grenelle de l’Environnement qu’avec le « Comité pour la Biodiversité », regroupant élus, associations, syndicats, et représentants du monde économique, je resterai vigilant et mobilisé pour contrecarrer tout projet comportant un risque potentiel pour la santé ou l’environnement.
Car les risques que nous prenons aujourd’hui, sont ceux qui feront trébucher l’Humanité demain.
Contact presse :
Public Affairs
Nadège REUMONT
Tél : 01 42 12 93 52
Fax : 01 73 76 91 13
nadege.reumont@public-affairs.fr
www.public-affairs.fr