Honnêtement, connaissez-vous beaucoup de réalisatrices de fiction au Québec ? Mis à part et finalement celui de ) a levé d'un ton suite au Léa Pool et Marc Cassivi Marc-André Lussier 5 @ 7 Fiction au féminin: c'est quoi le problème? durant les RVCQ et à la publication récente d'une lettre desréalisatrices équitables adressé à la ministre de la culture du Québec, Christine Saint-Pierre. Tout le monde reconnaît qu'il n'y a pas assez de réalisatrices en fiction mais doit-on imposer des quotas pour autant?
J'étais présent au 5 @ 7 et, en voyant le lendemain, que sur les neuf projets acceptés par la SODEC aucun étaient accordés à une femme, je vous avoue avoir été désagréablement surpris. Téléfilm a fait de même peu de temps après en donnant le feu vert à sept hommes. Très difficile de savoir quoi penser de cette situation. Tout au moins, il y aurait dû y avoir un minimum de projets de jeunes réalisatrices retenues. Mais doit-on choisir un film pour la personne qui le fait ou pour l'histoire (le scénario) qu'elle nous propose? Pour ma part, je ne choisis jamais un long-métrage en fonction du sexe de la personne derrière la caméra. Pareil pour un livre, un cd, une pièce de théâtre, un pain à ma boulangerie ou une coupe de cheveux. L'important c'est la qualité du "produit". Et au cinéma c'est une histoire ou l'expérience cinématographique qui compte, rien d'autre. Pas de savoir si c'est un homme ou une femme.
Selon moi, les quotas ne sont vraiment pas une solution viable. Il faut revenir à la base, l'éducation. Donner le goût aux jeunes filles d'oser l'aventure de la fiction au cinéma. Leurs fournir les outils nécessaires pour qu'elles soient aussi compétitives que les hommes. Quelles prennent leurs places et non que nous leurs en promettions une. C'est là toute la différence qui rendra le milieu du cinéma vraiment équitable. Micheline Lanctôt (qui ne tourne pas si souvent que ça), très (trop) peu de femmes dirigent les plateaux de tournage au Québec. La discussion concernant ce sujet brûlant d'actualité (voir le texte d' Helen Faradji