Sur leur île, les snogards se lavaient en se baignant dans la rivière ou dans la mer. De même qu'ils faisaient leurs besoins dans la nature sans aménagements
particuliers. Une fois sur le continent, dans leur village sur le fleuve, comme leurs maisons individuelles ne comportent pas de salle de bain (ils n'ont pas les connaissances et les
techniques nécessaires en plomberie pour ça, pas plus qu'ils ne sauraient ni ne penseraient à créer un système pour chauffer l'eau). ils ont dû aménager des bâtiments pour organiser
l'hygiène à l'interieur du périmètre d'enceinte. Ainsi sont nés les bains et les toilettes publiques. D'autres toilettes publiques sont disposées dans le village mais ces dernière sont "sèches"
(un autre système ne nécéssitant pas d'eau).
Etant habitués à se baigner en plein air en toutes saisons, Ils ont tâché d'imiter leurs conditions habituelles de baignade sans désir de les transformer
particulièrement. La structure du bâtiment est constitué d'une ossature en bois façon charpente. Entre les poteaux de cette charpente, les murs sont fait de
branches entrelacées façon osier tressé. Le tout est recouvert d'un torchi argileux.
Une partie du courrant du fleuve est concentrée vers la roue à aube par une rangée de poteaux en oblique. Une seconde rangée de poteaux, plus espacés ceux-là,
protège la roue des objets flottants entrainés par le courrant. L'eau est puisée dans le fleuve par des pots en terre cuite fixés à la roue à aube, qui déversent leur contenu dans une gouttière. Cette gouttière achemine l'eau jusqu'à la statue-fontaine renouvelant
incessamment le contenu du bassin. Une seconde gouttière recueille le trop plein du bassin et le redirige vers l'aval du fleuve en passant sous la rangée de WC assurant ainsi un nettoyage
permanent.
Une terrasse avec des bancs est aménagée côté fleuve pour permettre aux baigneurs de se sècher au soleil et d'admirer le fleuve. Elle sera dallée de pierre plates
ou semée d'herbe.
Des bancs en maçonnerie sont également placés aux quatres coins de la grande salle autour d'espaces de verdures qui rappelent le décor naturel d'antan.
Le sol est carrelé de dalle en terre cuite (ni émailées ni vernies).
Le verstiaire est pourvu d'un long banc en planches en dessous duquel sont disposées de grandes poteries destinées à recueillir les vêtements des baigneurs. L'accès
aux bains publiques est gratuit. Un villageois (dont c'est le tour de corvée) s'occupe de tenir la permanence et d'assurer l'entretient (surveillance du bonfoctionnement de la roue à aube; du bon
écoulement des gouttières; du vestiaire, contre le vol de vêtement notamment; de la propreté de l'eau; nettoyage
des locaux; arrosage des plantes; accueil du public...)
Le bassin circulaire est maçonné en pierre de
taille calcaires extraites des environs. Les joints sont imperméabilisés avec de l'argile. Des marches situées côté entrée permettent de descendre progressivement dans l'eau. Une ouverture
circulaire de la taille du bassin est pratiquée dans le toît afin que les baigneurs profitent du soleil et pour en diminuer le poids. Ce dernier est d'ailleurs soutenu pas 4x2 colonnes en toncs
sculptés. Ceux d'entre vous qui ont déjà eu l'occasion de se baigner sous la pluie savent combien c'est agréable (la surface de l'eau étant réchauffée par les gouttes) ne s'étonnerons pas que le
bassin soit aisni à l'air libre. En outre, lorsqu'il pleut, celà ajoute de l'eau propre à celle puisée dans le
fleuve.
Côté rue, la façade ne présente que quelques
fentes d'aération haut placées pour assurrer l'intimité du lieu vis à vis des passants. Les entrées des toilettes et des vestiaires ne comportent pas les inscriptions que j'y ai mise et
sont fermées par un rideau.
Considérant le fait de se baigner comme une chose simple et naturelle, les snogards ne sont en général pas génés par la nudité des baigneurs ou baigneuses ou le regard des autres baigneurs,
ainsi, l'accès aux bains pupliques est mixte à l'exception du début de la matinée où il est réservé en alternance, un jour aux femmes, le suivant aux hommes pour ceux qui souhaitent plus
d'intimité.
Considérant que la largeur du fleuve assure une distance suffisante entre les promeneurs de la rive opposée et les baigneurs, de ce côté-là, une large ouverture
donne accès à la terrasse, et de grande fenêtres, à hauteur des bancs intérieurs, permettent d'admirer le paysage (la flèche indique le sens du courrant).
On voit ici une vue de l'intérieur de la salle d'eau, telle qu'elle nous apparait lorsqu'on regarde vers le fleuve. Je n'ai dessiné que 2 des 8 colonnes qui
soutiennent le toit pour plus de lisibilité. Les cercles au sol autour du bassin marquent l'emplacement des colonnes manquantes. On voit sur la gauche le détail des décorations des colonnes
inspirées des arbres dans lesquelles elles sont sculptées. Le fut de la colonne est constitué d'un tronc
écorcé. Les 4 parties sculptées sont taillées dans des pièces de plus grand diamètre et rajoutées par emboitement.