"Je me la suis offerte toute seule. Ce jour là j'ai hésité... J'ai tourné autour pas mal de temps, et puis je suis
retournée au travail. Dans l'après midi une amie collègue m'a dit, tu as l'air soucieuse. J'ai dit en riant, que j'hésitais pour cette bague. Elle m'a répondu, achète-la : elle a l'air
importante, à voir ton visage.... Alors je l'ai achetée... encore plus parce que ce n'est pas un vrai
rubis. "
Puis elle lève les yeux au ciel, coin gauche, comme si un ange était en train de lui souffler une astuce.
"C'est marrant, pendant la photo, je me suis dit que les mains sont la seule partie du corps qui peut rester neutre. Impassible devant l'appareil. Quand le troisième oeil s'est braqué
sur ma main, j'ai eu le réflexe de lui faire prendre la pose, de faire qu'elle se prépare. Mais elle est restée telle quelle."
Main sans afféterie, sans sourire, sans crispation. Main sincère et comme abandonnée.
Nue sous le rubis, même faux.