Fausse alerte
Pat Ahumada adore les chiens. Un peu trop peut-être. Lorsque ce maire d'une petite ville du Texas a appris qu'un danois était bloqué sur un balcon, il a appelé les secours, s'est rendu sur les lieux, est monté sur l'échelle des pompiers et a pénétré dans l'appartement pour aider l'animal en détresse. Et tout ça pour rien. Il s'agissait en effet d'une fausse alerte.
Le chien n'était pas coincé et son propriétaire n'a pas apprécié de découvrir le maire de Brownsville dans sa cuisine. "Il s'est introduit dans ma maison", a protesté le maître des lieux dans un entretien au "Brownsville Herald". "Je m'occupe très bien de mon chien." Le maire "n'aurait pas dû faire ça".
M. Ahumada a expliqué qu'une télévision locale l'avait appelé pour lui dire que l'animal était bloqué. "Il avait l'air coincé sur le balcon", a raconté le maire. "Je ne savais pas dans quel état était le chien ou si le bâtiment était abandonné. Les pattes de l'animal dépassaient de la balustrade et il peinait à se lever."
Le propriétaire a expliqué que son fidèle compagnon, âgé de 14 ans, avait une mobilité réduite et qu'une de ses activités préférées était de passer la journée au balcon, où il peut observer la circulation.
L'amour de M. Ahumada pour la race canine lui a déjà valu des problèmes par le passé. En 2007, la municipalité l'a informé qu'avec ses six chiens il était en infraction avec une loi de la ville limitant à trois leur nombre par foyer. La même année, il avait recueilli un chien qu'il croyait errant et l'avait donné à une famille. Le propriétaire initial de l'animal s'était ensuite manifesté et avait demandé qu'on lui rende son chien, mais la famille d'accueil avait refusé et l'affaire avait fini devant les tribunaux.
Il y a deux ans, avant d'être élu maire, M. Ahumada avait été accusé de vol après avoir emmené un chien du refuge de la ville. Il avait expliqué que l'animal n'était pas correctement pris en charge et l'affaire avait été classée. AP