«Bonjour. Je m’appelle Harvey Milk et je suis là pour vous mobiliser.» Cette phrase, Harvey Milk l’a prononcée des dizaines de fois. Devant des foules d’homosexuels toujours plus nombreuses. A partir du début des années 1970, lorsqu’il s’installe à San Francisco et jusqu’au 27 novembre 1978, date de sa mort.
Note :
Sortir du placard
Le réalisateur déroule alors l’histoire de l’homme politique, à travers les paroles qu’il enregistre dans un dictaphone dans une sorte de testament audio. Après un début un peu trop rapide sur les motivations de son engagement (on comprend seulement que sa rencontre avec Scott Smith l’encourage à «sortir de son placard»), on suit le personnage dans l’édification d’un quartier gay à San Francisco (Le Castro), le recrutement de militants, les prises de parole publiques, les campagnes, les élections, les défaites et désillusions, jusqu’à la victoire et l’élection d’Harvey Milk comme superviseur (équivalent de conseiller municipal).
Ce film est d’autant plus poignant qu’il résonne tristement dans l’actualité. En novembre dernier, la proposition 8 a ainsi été votée en Californie, rendant inconstitutionnels les mariages homosexuels. Harvey Milk a dû se retourner dans sa tombe…