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Je m’appelle Harvey Milk et je vais changer votre vie à jamais

Par Mahee
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«Bonjour. Je m’appelle Harvey Milk et je suis là pour vous mobiliser.» Cette phrase, Harvey Milk l’a prononcée des dizaines de fois. Devant des foules d’homosexuels toujours plus nombreuses. A partir du début des années 1970, lorsqu’il s’installe à San Francisco et jusqu’au 27 novembre 1978, date de sa mort.

Note :

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Dès les premières secondes du film, l’annonce est fracassante : Harvey Milk et le maire de San Francisco, George Moscone, ont été assassinés à l’hôtel de ville. Pas de suspense, donc. Une façon pour Gus Van Sant de mettre l’accent sur la lutte pour les droits civiques des homosexuels davantage que sur le destin personnel d’Harvey Milk. Certes, on ressent une immense empathie pour le personnage. Mais l’émotion face à sa destinée ne doit pas prendre le pas sur des considérations plus générales, celles de la reconnaissance des gays et lesbiennes.
Sortir du placard
Le réalisateur déroule alors l’histoire de l’homme politique, à travers les paroles qu’il enregistre dans un dictaphone dans une sorte de testament audio. Après un début un peu trop rapide sur les motivations de son engagement (on comprend seulement que sa rencontre avec Scott Smith l’encourage à «sortir de son placard»), on suit le personnage dans l’édification d’un quartier gay à San Francisco (Le Castro), le recrutement de militants, les prises de parole publiques, les campagnes, les élections, les défaites et désillusions, jusqu’à la victoire et l’élection d’Harvey Milk comme superviseur (équivalent de conseiller municipal).
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Une histoire passionnante, racontée avec brio par Gus Van Sant, et interprétée avec virtuosité par Sean Penn. Ses expressions sont tellement justes qu'elles troublent. Jamais dans l’emphase ni la retenue, tout en justesse. Ses yeux brillent, ses mains s’agitent, son corps évolue parfaitement. Face à lui, les seconds rôles sont aussi très bons : Josh Brolin, Emile Hirsch ou encore James Franco.
Ce film est d’autant plus poignant qu’il résonne tristement dans l’actualité. En novembre dernier, la proposition 8 a ainsi été votée en Californie, rendant inconstitutionnels les mariages homosexuels. Harvey Milk a dû se retourner dans sa tombe…



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