Ce jeune américain J. Tillman est plus connu pour être le batteur et dans les choeurs d'un des groupes qui a le plus marqué l'année musicale 2008 : à savoir les barbus de Fleet Foxes. D'ailleurs, j'en ai parlé sur mon blog il y a quelques mois ici ayant adoré leur premier album. Cependant, J. Tillman n'a pas attendu l'incorporation au sein de ce groupe pour être un artiste qui mérite la découverte dans le cadre de sa carrière solo. En effet, depuis 2005, il a sorti pas moins de 5 albums et Vacilando Territory Blues paru en ce début d'année 2009 représente très certainement son travail le plus abouti à ce jour. Mais avant tout, je remercie Algoma, une grande amie de la blogosphère pour la découverte de cet album car je serais très certainement passée à côté de cet petit bijou.
En effet, cet album qui mêle, dans une sorte d'homogénéité étonnante, folk, americana et blues électrique mérite cette appellation. Au menu, l'album sera relativement dépouillé et la sublime voix caverneuse, douce et émouvante de J. Tillman vous envoûtera rapidement. All You See qui sert d'introduction est un petit clin d'oeil au travail fait avec Fleet Foxes : ambiance pastorale de recueillement sur quelques accords de guitare, c'est trop court mais excellent. No Occasion est la chanson idéale pour s'immerger dans le monde de cet auteur compositeur : le résultat empreint d'une douce émotion mélancolique est divin. Cependant, Firstborn a davantage de chances d'interpeller l'auditeur lambda : ce morceau est sensiblement plus proche du travail récent de Fleet Foxes du à ses jolis arrangements choraux et à sa douce atmosphère aérienne. Un morceau à écouter absolument tant il est sublime.
Vessels est le premier morceau vraiment sombre de cet album : une simple guitare sèche et un petit effet de réverbération mais ce dépouillement a l'avantage de mettre en relief la douceur et la fragilité de la voix de Tillman. Hypnotisant. Plus enlevé que la piste précédente, la simplicité, la luminosité claire/obscure et la beauté de James Blues ne pourra que mettre tout le monde d'accord : un petit joyau beaucoup trop court, pas grave il suffit de se le repasser ! Steel On Steel est clairement le morceau le plus enjoué de l'album : ce morceau de pop/blues est jouissif. Déjà un classique. Laborless Land est l'une des plus belles pistes de l'album : une longue ballade de folk americana qui s'étend sur près de 7 minutes de pur bonheur. Intense et indispensable à l'écoute.
Le rock/blues électrique de New Imperial Grand Blues est un morceau très emballant. De quoi remettre du baume au coeur dans un album au ton particulièrement sombre/mélancolique. Master's House renoue avec cette veine presque ascétique de folk très simple mais émouvant. C'est beau. La douceur tendresse de Someone With Child vous touchera à coup sur en vous plongeant dans un doux rêve. De même la rusticité et la sobriété de Above All Men séduisent toujours autant l'auditeur car si à priori certains morceaux peuvent se ressembler, ils sont tous pourvus d'une petite étincelle qui les distingue. Vacilando Territory clôture dans une ambiance de recueillement très sobre pourvue d'une belle émotion. Que dire ? Le terme Magnifique s'impose.
100/100 : un album à écouter attentivement car il se découvre et révèle ses atouts au fur et à mesure des écoutes. Simpe, épuré voir ascétique, un album folk émouvant très bien arrangé pourvu de petites pierres précieuses introspectives. Un voyage que les amoureux de folk ne regretteront pas. Un petit must de 2009.
FirstBorn :
Jeu de briques
Snake
Pacman
Bubble