Qu’il soit considéré comme un simple gadget inutile (donc indispensable ?) ou comme un véritable outil de communication, Twitter, l’un des principaux services de microblogging, représente à mes yeux le parfait exemple des traces numériques (digital footprint) que l’on laisse sur la toile et de la façon dont nous (ou un tiers) pouvons les analyser et les exploiter.
Sans trop m’avancer dans les prédictions pour 2009, je pense qu’il est raisonnable de dire que cette année marquera un tournant pour Twitter. Cela pour deux raisons :
1) Jusqu’ici réservé aux évangélistes 2.0 et autres early adopters (qui a parlé de la longue traîne ?), le service s’attaque depuis peu à un public plus large. Pour preuve, le twitter de l’ex candidat Barack Obama, suivi par plus de 160 000 personnes, la propagation de son utilisation parmi les services gouvernementaux et la classe politique américaine ou encore sa récente utilisation par le consulat israélien de New York pour y tenir une conférence de presse au lendemain des frappes visant la bande de Gaza.Certes, ce n’est pas demain que madame michou tweetera sur son nouveau cardigan acheté en soldes mais la notion de microblogging s’impose progressivement (tout du moins outre atlantique) comme un pan essentiel de toute stratégie de communication en ligne
2) Fin 2008, une récente étude baptisée « State of the Twittersphere » (en référence à la « State of the Blogosphere » de Technorati) avançait que 70 % des 5 millions d’utilisateurs de Twitter s’étaient inscrits au cours de l’année 2008 (avec 5 à 10 000 nouveaux membres par jour). Le trafic généré sur twitter.com aurait pour sa part progressé de près de 600 % avec 3.5 millions de visiteurs unique par mois. La délocalisation des modes de publication sur les périphériques mobiles (iPhone, Blackberry, téléphones Symbian, etc.) pourrait bien contribuer à l’accélération du phénomène.L’utilisation de Twitter s’étend, soit. Mais quel rapport avec les empreintes numériques (digital footprint) que l’on peut laisser sur la toile ? Il s’avère tout simplement qu’il est désormais très facile de suivre quasiment à la trace les activités de ces 5 millions d’utilisateurs. En fait, plus qu’aucun autre service en ligne, Twitter vous permet de récupérer toutes les informations dont vous avez besoin sur l’utilisateur de votre choix…
Vous voulez savoir quels sont les utilisateurs les plus actifs, ceux qui ont le plus d’amis, qui ont tweeté (oui, c’est un bel anglicisme) le plus ou ont étaient les premiers à s’inscrire ? Twitterholic vous permet de le découvrir en moins de 2 minutes. Et ce n’est que la partie émergée de l’iceberg…
Pour savoir ce qui fait le buzz actuellement parmi les utilisateurs et le volume de tweet généré sur le ou les sujets (à la manière de Google Trends) un simple détour vers Twist comblera vos attentes… Plus intéressant encore, Retweetradar vous permet de connaitre les mots clés, les utilisateurs ou les liens web ayant été le plus retweeté (c’est-à-dire repris par d’autres utilisateurs).
Mais le fin du fin est incontestablement TwitterFriends qui vous permet d’établir la fiche d’identité de n’importe quel utilisateur : nombre de tweets par jour, nombre et taux de réponses reçues par jour, nombre de liens publiés, à qui répond-il le plus et qui est le plus réactif à ses tweets, bref tout ce qu’il faut pour identifier et sélectionner les principaux relais d’opinions (voire influenceurs ? ). Et pour un clic de plus vous pouvez même récupérer l’historique des conversations générées entre deux utilisateurs… C’est ce qui s’appelle laisser une belle empreinte !
Quoi qu’il en soit, et si cela peut nous rassurer, Twitter est encore loin d’arriver au niveau de popularité de Facebook – en fait il lui faudrait 36 ans pour y arriver et à la condition que le nombre d’utilisateurs de Facebook ne croit plus – mais cela ne doit pas pour autant vous empêcher de prendre très sérieux cette notion de digital footprint…
Toujours pas convaincu ? Et si vous tapiez votre nom sur 123people ?