Il semble, en effet, que la reprise s'attaque désormais au "noyau dur" du chômage. Le nombre de bénéficiaires de l'allocation de chômage de longue durée a baissé de 11% en un an. L'évolution est, certes, moins rapide que pour les demandeurs d'emploi "classiques" (-24%), mais elle est révélatrice. Les chômeurs de longue durée, traditionnellement les plus difficiles à réinsérer, représentent aujourd'hui les deux tiers des demandeurs d'emploi.
A cela s'ajoute un manque parfois cruel de main-d'ouvre spécialisée. Electriciens, mécaniciens, fraiseurs et surtout ingénieurs s'arrachent sur le marché du travail. Le gouvernement allemand vient même d'ouvrir davantage le marché du travail allemand aux ingénieurs d'Europe de l'est pour soulager les secteurs les plus pénalisés (électronique et construction mécanique).
Le moteur de la baisse du chômage demeure la croissance de l'emploi pleinement soumis aux charges sociales, a constaté ce matin Frank-Jürgen Weise, le président de la BA. Elle représente 526.000 emplois supplémentaires (+2%) sur un an, dont environ la moitié à temps plein. "L'essor économique de 2006/2007 a créé nettement plus d'emplois à plein temps que les reprises précédentes", se félicite Franz Müntefering. Cela "se reflète d'ailleurs dans l'augmentation des heures travaillées rémunérées, en hausse de 2%".
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