Lorsque Julie Delpy a entrepris l’écriture de son nouveau long métrage 2 jours à Paris, il ne fait aucun doute qu’elle espérait transposer des parcelles de sa vie au grand écran. Malheureusement, lorsqu’on n’est pas connu internationalement, les probabilités de réussite ne sont généralement pas très élevées en ce qui a trait à un semblant d’autobiographie.
D’ailleurs, en plus d’être réalisatrice, Mme Delpy incarnait le rôle principal, son copain, quant à lui, était joué par son ex et c’est sans compter que ses parents étaient joués par ses véritables parents… Une belle histoire de famille, pendant certains moments, c’était presque digne d’un vidéo-amateur du mariage d’un oncle filmé par notre grand-mère…
Cependant, pour sa défense, Mme Delpy n’a pas pu compter sur un budget faramineux. Ce qu’elle est parvenue à réaliser est presque de l’état du miracle. Par exemple, L’Homme de sa vie avait réussi à obtenir un budget de 6 300 000 euros, ce qui est de 5 à 6 fois supérieures que ce que la réalisatrice et actrice a réussi à avoir.
Le film reste quand même intéressant, pour ceux que les sous-titres ne dérangeront pas. Parce que même si l’esthétique du film demeure peu travaillée, le scénario fera fondre le cœur de la plupart des femmes et, de plus, permettra de constater à quel point la barrière des langues entre l’anglais et le français peut-être à la fois immense et si petite.