Objet : Mise en place par les mairies du droit d’accueil des Êlèves les jours de grève
Monsieur l’Inspecteur,
J’ai le regret de vous informer, que malheureusement pour la continuitÊ du service, je ne serai pas disponible le 19 mars, ni d’ailleurs pour toute date ultÊrieure de jour de grève, dans la mesure oÚ je participe à ce mouvement avec lequel, même retraitÊ, je me sens parfaitement en accord et concernÊ.
Etant donnÊ le montant actuel de ma pension –690 euros pour vingt ans de bons et loyaux services (du moins à mon sens)– vous avez peut-être pensÊ que je pourrais Êventuellement "travailler plus pour gagner plus", mais je me permets de vous rappeler la difficultÊ du mÊtier d’enseignant qui m’a fait choisir de m’auto-financer une cessation progressive d’activitÊ. Ce n’est donc pas pour maintenant prendre la place de personnes plus jeunes (voir à ce sujet les chiffres‌ provisoires du chômage!) et encore moins jouer le rôle de briseur d’une grève que j’estime justifiÊe (pas vous?).
Je m’Êtonne par ailleurs que l’Inspection acadÊmique soit sollicitÊe comme agence de recrutement pour les municipalitÊs. Mais puisqu’il en est ainsi, je suggère au gouvernement par copie de ce courrier, que soit fait appel à d’autres corps de mÊtiers publics:
Pourquoi pas les pompiers pour le primaire, les jeunes enfants les adorent‌
Les gendarmes ou les policiers pour les collÊgiens et lycÊens, les Êlèves les craignent‌
Les postiers, tant que la poste fait encore partie du service public, ils plaisent aux parents‌
Le personnel des mairies, des collectivitÊs territoriales, de la prÊfecture, de l’Inspection‌
J’oublie volontairement le personnel hospitalier actuellement en sur-activitÊ.
EspÊrant que ces quelques suggestions trouveront une oreille attentive auprès de nos Êlus nationaux, je vous prie de croire, monsieur l’Inspecteur, à l’assurance de mes meilleurs sentiments.
RenĂŠ Ballatore
Instituteur pensionnĂŠ
source : rue89