Après plusieurs siècles de monopole, la France va entrouvrir à partir du 1er janvier 2010 son marché des jeux d'argent pour répondre aux demandes pressantes de la Commission européenne, mais uniquement sur internet et dans un cadre "maîtrisé et contrôlé".
Après plusieurs siècles de monopole, la France va entrouvrir à partir du 1er janvier 2010 son marché des jeux d'argent pour répondre aux demandes pressantes de la Commission européenne, mais uniquement sur internet et dans un cadre "maîtrisé et contrôlé".
Entouré de trois collègues -Michèle Alliot-Marie (Intérieur), Christine Albanel (Culture) et Bernard Laporte (Sports)- le ministre du Budget Eric Woerth a présenté jeudi 5 mars le projet de loi qui prévoit d'autoriser les paris sportifs et hippiques et le poker en ligne.
Mais le gouvernement, qui "a toujours affiché sa volonté d'être à la fois pragmatique et déterminé", selon Eric Woerth, "va encadrer" cette ouverture : plafonnement des gains des joueurs entre 80 % et 85 % des mises; fiscalité identique pour les opérateurs historiques (Française des Jeux, PMU, casinos) et les futurs opérateurs, soit 7,5 % sur les paris sportifs et hippiques et 2 % sur le poker; autorité de régulation indépendante chargée d'attribuer les licences aux opérateurs; cahier des charges "très strict" (lutte contre le blanchiment d'argent, la fraude, les paradis fiscaux).