Plaisant, en fin de compte, ce séjour sur la Côte de Jade. Les mimosas sont en fleurs, les ajoncs aussi, qui exhalent leur délicieuse odeur de noix de coco sur le sentier des douaniers. Moins d’ondées que prévu. Du soleil même, aujourd’hui, mais un vent frisquet. Pour oublier la fraîcheur, nous nous sommes plongées hier dans les vapeurs du hammam du Lieu Unique, mon lieu favori, à Nantes. Dans les sous-sols de l’ancienne usine LU, la décoration orientale a su conserver des éléments d’architecture industrielle. Entre deux bains de vapeur et un gommage au savon noir, on sirote à l’envi du thé à la menthe sur des transats, dans la salle de détente aux lumières tamisées. C’est bon.
En sortant huilées et ramollies, nous avons visité une expo déroutante du collectif des Requins Marteaux, Il était une fois l’huile, justement (jusqu’au 3 mai, entrée libre). Amusant et cynique. C’est à l’huile, également, d’olive cette fois, que j’ai poêlé mes noix de saint-jacques, embrochées sur des tiges de romarin (volées dans un parterre municipal), puis servies par assiette avec une purée de courgette et de panais, le tout arrosé d’une vinaigrette au balsamique. Un franc succès avec une lampée de muscadet. Ce soir, dîner à L’Artimon, une des meilleures table du Pays de Retz. L’artimon, c’est le mât le plus à l’arrière d’un voilier. Après quelques verres, sûr que ça va tanguer !
Photos : Parapentes sur la plage de la Boutinardière, près de Pornic. Ma récolte dans les laisses de mer, abandonnées par la marée : de gauche à droite, goémon noir, tellines papillon, crépidule (un coquillage qui naît mâle et qui devient femelle ; ça doit être marrant !), une patelle (ou bernique), un objet non identifié (végétal ?), une autre crépidule trouée par un perceur (un gastéropode qui fore les coquilles avec sa radula pour en manger le contenu), un donace, un pétoncle, un troque cendré, des littorines, un perceur (ou un bulot ?) et une huître. En dessous, un couteau et un bois flotté.