ça y est, après une pause de plusieurs mois, le dernier bébé de Mick Garris a vu sa diffusion recommencer début janvier pour les derniers épisodes de la série. Espérons que ceux-ci sont meilleurs que les premiers…
Something with Bite d’Ernest Dickerson
Résumé : Wilbur Orwell, vétérinaire de son état, a une vie ancrée dans la routine. Du moins jusqu’au jour où un homme affolé lui amène un animal qu’il a heurté avec sa voiture. L’étrange créature décède rapidement de ses blessures, mais non sans avoir mordu Wilbur avant. Suite à cette mésaventure, Wilbur commence à changer, physiquement et mentalement. Il ne lui faut pas bien longtemps pour se rendre à l’évidence : il est devenu un loup-garou…
Enfin de retour à la télévision pour la fin de sa première (et certainement unique, vu le bide tant artistique que financier de la série) saison, Fear itself donne sa chance au jeune Ernest Dickerson. Un nom de sinistre mémoire puisque Dickerson n’est autre que le réalisateur du pire épisode de la saison 2 de Masters of Horror, le nullissime The V Word. Difficile donc de ne pas ressentir une certaine angoisse lors du visionnage de Something with Bite, surtout que le pitch de l’épisode est quasiment identique à celui de The V Word, le scénariste ayant simplement remplacé les vampires par des loups-garous. Heureusement, ce nouvel épisode s’éloigne assez rapidement de son « modèle », puisqu’une fois la vérité découverte, Wilbur s’accommode en effet très bien de son nouvel état. L’épisode adopte un second degré salvateur et les pointes d’humour sont légion, notamment en sous-entendus sexuels. Dickerson se permet même un savoureux détournement de la fameuse réplique des Dents de la Mer « We’re gonna need a bigger boat ». L’intrigue est classique (Wilbur doit découvrir si c’est lui qui commet des meurtres lorsqu’il est transformé) et sa résolution plutôt bien trouvée. Les effets spéciaux tiennent correctement la route et proposent un bien joli loup garou pour une production de cette taille. Mais surtout, Dickerson arrive au travers de cet épisode à retrouver le mélange horreur/humour qui faisait le succès de la géniale série Les Contes de la Crypte, à tel point qu’on s’attend presque à voir le vieux gardien de la crypte apparaître en fin d’épisode pour nous gratifier de son fameux rire d’asthmatique. Et ça, ça fait drôlement plaisir.
Note : 7/10
Chance de John Dahl
Résumé : Contrairement à son prénom, Chance est un loser. Il se retrouve toujours dans des embrouilles pas possibles qui se terminent mal pour lui, surtout que c’est le plus gentil des gars. Mais cette fois, il est sur un gros coup. Il a racheté à bas prix un vase d’une valeur inestimable et pense en tirer un gros paquet de fric en le revendant à un antiquaire. De toute façon, il n’a pas le choix, il a placé tous ses espoirs et sa maigre fortune dans cette histoire…
John Dahl, grand réalisateur de polar qui nous a donné des perles telles que Red Rock West et The last Seduction, a petit à petit disparu des écrans de ciné pour faire une seconde carrière dans la télé. Un peu dommage quand on connaît le talent du bonhomme. C’est donc un plaisir de le retrouver aux commandes de cet épisode de Fear itself avec la liberté d’apposer sa patte dessus. Une fois digéré le fait qu’il ne s’agit pas d’un épisode fantastique (mis à part que la schizophrénie du héros se manifeste « physiquement » à ses yeux), on peut apprécier ce polar assez classique mais bien fichu. Le scénario est déjà vu (le gars qui commet un meurtre sans le vouloir et se retrouve entraîné dans une spirale de violence) mais bien écrit et exploite toutes les ressources de ce pitch classique. Ethan Embry (vu entre autres dans L’œil du Mal) arrive parfaitement à susciter la sympathie malgré les actes qu’il commet et on se prend plus d’une fois à espérer qu’il s’en sorte finalement. Dahl emballe le tout avec élégance et fait passer un très bon moment au spectateur. A croire que tous les bons épisodes de la série se trouvent à la fin de la saison…
Note: 7/10
Jeu de briques
Snake
Pacman
Bubble